NOM MUTANT x Untouchable

CLASSE x Classe 1

POUVOIR x Au simple contact de sa peau, la personne qu'Aëlys touche perd instantanément l'usage de ses sens. Elle se retrouve désorientée, perdue, elle ne sait plus où elle est, elle est libérée quand Aëlys la lâche. Mais si elle maintient le contact plus de 30 secondes, la personne tombe alors instantanément inconsciente. Plus d'une minute entre les doigts de la mutante et la personne y laisse la vie.

FORCES, FAIBLESSES & LIMITES x Le pouvoir d'Aëlys est en lui-même une faiblesse, un fardeau. Elle n'a aucun contrôle dessus, elle est privée de contact humain si elle ne porte pas ses gants. Sa peau est destructrice. Il serait perçu comme une force si elle faisait partie d'un clan mais ce n'est pas le cas. Elle évite de se servir de son pouvoir, elle en a peur. Elle peut aspirer la force vitale de ses victimes si vite que la personne n'a pas le temps de se voir mourir.

Un nivelage complet de votre pouvoir vous est demandé, de 1 à 5. Grosbills s'abstenir ! Besoin d'un exemple ?

CLASSE 1 x A ce niveau, Aëlys n'a aucun contrôle sur son pouvoir. Sa peau toute entière contient ce poison qui tue ou désoriente quiconque oserait la toucher. Elle évite alors de s'en servir, elle ne touche personne, elle ne cherche pas à le contrôler, pour elle, c'est simplement impossible. Elle se braque, elle pense que jamais ce pouvoir ne pourra être dompté. Et pourtant, elle se trompe.

CLASSE 2 x A ce stade, Aëlys découvrira que son pouvoir a un effet tout particulier sur les mutants. En effet, elle n'aspire pas leur vie mais leur pouvoir. Elle peut alors l'utiliser à sa guise, tant qu'elle maintient le contact avec le mutant. Cependant elle affaiblit par la même occasion cette personne, le laissant paralysé sans possibilité de se défendre. Sur les humains, l'effet reste le même. Elle n'ose pas les toucher, elle ne cherche pas à développer le contrôle qu'elle en a sur les mutants.

CLASSE 3 x Aëlys ne développe pas de grande différence entre la classe 2 et la classe 3, si ce n'est qu'avec de la concentration, elle peut lâcher le mutant une fraction de seconde et conserver son pouvoir. Mais cet effort lui demande trop d'énergie et elle demeure faible. Elle ne peut également garder le pouvoir qu'une demi-seconde, ce qui ne sert pas à grand chose. Sur les humains ? Et bien la même concentration lui permet de toucher un humain une minute sans lui faire quoique ce soit, ce n'est qu'après qu'il ressent les premiers symptômes. De la même façon que pour les mutants, cela lui demande trop d'énergie. Cette classe l'épuisera lorsqu'elle pourra enfin l'atteindre.

CLASSE 4 x Ici, Aëlys devient dangereuse. Car son don se développe grâce à toute l'énergie qu'elle a fourni dans la classe précédante. Elle se renforce et son pouvoir aussi. Ainsi, elle peut s'éloigner d'un mutant avec son pouvoir un peu plus de deux minutes. Lorsqu'elle lui prend, elle le laisse paralysé une à deux secondes mais elle n'aspire plus son pouvoir de la même manière. Le contrôle qu'elle en a lui permet ainsi de laisser une personne humaine en vie plus longtemps. Elle commence à comprendre le processus et surtout, elle peut décider de la partie de son corps qui sera destructrice. Mais le contact prolongé ne lui est pourtant pas permis, son attention se relâche toujours et il lui en faut beaucoup pour éviter de tuer.

CLASSE 5 x La classe 5 représente un défis pour elle mais surtout, elle devient son pouvoir à ce stade. Elle le maîtrise, le contrôle, elle en fait ce qui lui plaît. Le contact avec les humains est alors possible. Seulement à la moindre contrariété, Aëlys peut absorder la force vitale de la personne, sur commande, avec de la concentration. Sa peau n'est plus intouchable et elle pourrait être rebaptisée Death. Bien sûr, elle ne tue pas les mutants, elle ne fait que prendre leur pouvoir. Sans douleur, sans effet secondaire. L'effet du pouvoir dure plus ou moins longtemps selon la classe du mutant. Plus le mutant est puissant, plus il est compliqué pour elle de garder son pouvoir longtemps. Ceci est limité, elle ne peut le garder et le conserver, elle ne peut que s'en servir durant le laps de temps où elle l'obtient.

Comment peut-on être totalement normale et équilibrée quand un simple contact tue ceux qui nous entourent ? Et c'est pour cela que je ne me considère ni normale, ni même équilibrée. Mon caractère ? La façon dont je me perçois ? Je suis une ombre, quelqu'un que l'on a pas envie de connaître, parce que quand on s'attache, on cherche le contact physique. Et avec moi, c'est impossible. Comment expliquer à mon petit ami que je refuse qu'il me touche, qu'il glisse sa main sous mes vêtements. Par peur évidement mais pas celle qu'il peut penser. Alors le jeune homme se lasse et me délaisse. Pas de petit ami, parce que mes mains peuvent le tuer, parce que mes lèvres sont du poison. Une étreinte mais vêtements obliges. Je ne sais pas ce qu'est la spontaneité, le fait de se laisser aller. Je suis sans cesse sur mes gardes, de peur que quelqu'un me touche et ne découvre mon secret. J'ai refusé le recensement, personne ne doit savoir qui je suis. Et cela est possible seulement si je reste loin de tout. Pas d'amis, pas de parents, une solitaire, rien de plus, rien de moins. Je refuse de m'attacher, je me la joue hautaine alors que mon coeur est grand. Je déteste la violence, les coups, la guerre. Je n'ai confiance en personne, j'ai peur que l'on cherche à exploiter mon pouvoir. Paranoïaque ? Très certainement, mais observatrice surtout. Je regarde quelqu'un et je parviens à connaître ses intentions, j'ai passé ma vie à observer les autres, leur façon de se comporter, ce qui les trahit quand ils mentent, ce qui leur fait peur, ce qui les motive. Je reste silencieuse et j'attends. Je suis patiente et joueuse. J'aime avoir le dernier mot, je suis têtue, obstinée, je ne laisse personne me marcher sur les pieds. Mon métier m'a appris à ne pas me laisser faire, je sais où sont mes limites, je sais qui je suis et ce que je fais. Pourtant, je peux être gentille, adorable même, certains de mes plus proches amis disent que je suis intenable, bavarde et joyeuse. Mais pas tout le temps, seulement quand je me sens en sécurité. J'ai besoin d'être rassurée, je suis facilement trouillarde, je m'effraie d'un rien et beaucoup de choses peuvent me suprendre. Qu'il est aisé de vous glisser derrière moi pour m'effrayer, je ne vous entendrais pas et pourtant, je n'aime pas être seule, je cherche sans cesse la lumière, l'obscurité me paralysant. Quand on me demande de raconter une histoire, je ne m'arrête plus et on ne comprend généralement rien du tout. Je suis perfectionniste, je me plonge dans des détails qui n'intéressent personne. Pas étonnant que je veuille devenir archéologue. Au moins, ce que je pourrais déterrer et toucher sera déjà mort. Mener une vie normale, c'est mon plus grand rêve et ma plus grande déception. Parce que je sais que cela est impossible. Je suis la petite solitaire de la fac, la meilleure danseuse d'une boîte de strip-tease branchée. Mais il faut bien que je paie mes études et il m'est impossible de travailler avec des gants en tant que serveuse ou simplement en tant que boulangère. Le contact avec l'autre est trop simple. Le strip-tease, les gens ne m'approchent pas, et quand je sers, je garde les gants que j'ai associé à ma tenue. Je suis une reine de la dissimulation, du mensonge. Je suis une excellente actrice et je fais gober ce que je veux à n'importe qui. Ma vie est un mensonge tout entier. J'ai changé plusieurs fois de ville avant de venir ici, je ne cherche pas à me faire remarquer mais tôt ou tard, l'inévitable se produit. Une véritable nomade, sans attache je vous dis. Une solitaire, vous l'aurez compris.

Raconter une histoire n'est jamais simple et quand je commence, difficile de m'arrêter. Mais raconter ma vie ... ce que j'ai vécu, enduré ... mes mots se coincent et je parviens difficilement à les prononcer. Alors je les écris. Si cela semble moins pénible, il n'en est rien. Ceci dit à quoi bon vous raconter ma vie ? Je suis née normalement si vous voulez tout savoir, je suis sortie dans le bon sens et mes parents étaient très heureux. Texas, c'est mon lieu de naissance. On dit souvent que j'ai un véritable accent, je n'ai pas perdu mes origines. Normal, j'ai vécu quinze années là-bas. De merveilleuses années d'ailleurs. Les meilleurs, les seuls dont j'ai aujourd'hui envie de me souvenir. Enfant gâtée d'une fratrie unique, j'ai rapidement fait la connaissance du voisin de banlieue. Cet enfant avec qui j'étais toujours fourré est vite devenu mon meilleur ami par la suite. On s'amusait, on se promenait, je faisais des betîses, mes parents me punissaient mais cédaient face à un air de chien battu que j'ai toujours su si bien imité. Ma vie, mon enfance était si heureuse, mes parents m'aimaient, j'allais dans une école privée, j'étais bonne élève, promise certainement à un brillant avenir.

La suite ? La même histoire. J'ai grandi, j'ai changé. D'enfant je suis passé à adolescante. Légèrement perturbatrice mais mes parents ne se sont jamais plaints de mon comportement. J'ai fait ce que beaucoup d'autres ont fait avant moi et ce que beaucoup d'autres feront après moi. Je me suis amusée. Avec mon meilleur ami. On allait de sorties en sorties. Je ne buvais pas trop, je ne touchais pas à la drogue et ne fumais pas. Une sorte d'élève modèle, le vilain petit canard dans ses fêtes imbibées de ses substances. Mais je restais simple, je ne me suis jamais vraiment approchée des garçons. Peut-être aurais-je mieux fait, si j'avais su ce qui allait m'arriver ... J'étais la fille banale du lycée, jolie, on ne se retournait pas sur moi pour autant dans les couloirs. la popularité ne m'intéressait pas. Seul mon meilleur ami comptait, le seul à qui je pouvais tout dire. Car tout dérapa l'année de mes quinze ans. Quand une violente dispute éclata entre mon père et le frère de ma mère. Je n'ai jamais su pourquoi ils se disputaient à ce point. La seule chose dont je me souviens de ce soir-là, c'est mon oncle se jetant sur mon père pour lui donner un coup. Mon oncle a alors fait jaillir du feu de ses mains. Mon père est tombé instantanément mort au sol, grièvement brûlé. Horrifié de ce qu'il venait de faire, mon oncle prit la main de ma mère, m'entraîna par le bras et nous sortit de la maison. Il y retourna et la minute d'après, la maison explosait dans un bruit assourdissant. Ma mère tomba au sol, en pleurs. Mon oncle venait de déguiser le meurtre de mon père en nous faisant tout perdre par la même occasion.

Le lendemain, je réalisais à peine que j'étais dans une voiture, mon oncle au volant. On s'en allait pour Los Angeles d'après ce que j'ai compris. En route, ma mère ne disait pas un mot, elle pleurait silencieusement à l'arrière. Moi ? J'étais déconnectée de la réalité. Mon oncle essayait de m'expliquer qu'il était un mutant, qu'il n'avait pas fait exprès, que son pouvoir après pris le dessus sur tout le reste. La colère l'avait aveuglé et les flammes s'étaient manifestés. Plus il parlait, plus j'avais envie qu'il se taise. A Los Angeles, il fallut tout recommencer. J'envoyais un mail à mon meilleur ami pour lui expliquer. Je ne pouvais lui dire la vérité alors je lui ai menti ... il ne m'a jamais répondu. J'allais à l'école, je rentrais, je faisais mes devoirs et je préparais la journée du lendemain qui serait sensiblement la même. Le week-end, je restais travailler dans ma chambre. Ma mère ne se remettait pas de ce qui s'était passé et tomba en grave dépression. Je ne pouvais pas croire que ma vie avait autant changé en une soirée. Mon oncle devint alcoolique, rongé de la culpabilité qui le tiraillait. J'étais seule, je ne voulais plus d'amis, je voulais être seule.

A l'aube de mes seize ans, ma mère se suicida. Un an après le drame, elle ne tenait plus à la vie. Pas un mot, pas une lettre, par d'excuses ... je lui en veut. Je lui en ai toujours voulu pour sa lâcheté, pour m'avoir abandonné dans les bras de mon oncle. Ce dernier devint alors plus violent, il absorbait toujours plus d'alcool après le suicide de sa soeur et commença à me frapper. J'ignorais que la peur pouvait autant paralyser. Je n'en parlais à personne, je ne voulais pas que quelqu'un sache. Je me suis renfermée sur moi-même, ne voyant et ne parlant à plus personne. Après la mort de ma mère, mon oncle a tenu à déménager pour San Francisco . Et il fallait tout recommencer. Troisième lycée en deux ans, je n'avais toujours pas d'amis et je n'en voulais pas. Mon oncle continuait de s'acharner sur moi. Un soir, particulièrement ivre, il ne se contrôlait plus, il se jeta sur moi. Il ne cessait de répéter que je lui rappelais les danseuses du bar d'à côté. Le bar d'à côté n'en était pas un, ce n'était plus un secret que ce bar était en réalité une véritable maison close. Cette pensée m'effraya, je décidais de prendre la fuite mais cet homme était bien trop fort pour moi. Il m'attrapa par le bras, me jeta sur le lit. L'impensable se produisit alors. Tandis qu'il abattait une main pour m'imobiliser, il fut prit de vertiges, forcé de me lâcher. Il retenta son expérience après avoir retrouvé ses esprits mais le résultat fut le même. Il m'observa alors, horrifié et instinctivement, ma main se porta à sa joue. Il me fallut moins d'une minute pour me rendre compte que j'avais tué mon oncle. Il ne s'était même pas débattu, trop étonné de découvrir qu'à mon tour, je développais un pouvoir. Prise de panique, je rassemblais le peu d'affaires que j'avais, ouvrit les gaz de la maison qui explosa quelques minutes plus tard.

J'avais déguisé le meurtre de mon oncle de la même façon qu'il avait couvert celui de mon père.

« La suite, je peux aisément vous la raconter. Je fêtais mes dix-huit ans à Phoenix, il me fallait attendre d'avoir 18 ans pour reprendre mes études et qu'on ne me pose aucune question. Je cherchais alors un travail mais je renonçais très vite. Je ne pouvais toucher personne, jamais. Le contact avec la clientèle me terrorisait. Je n'avais pas de dîplome, un poste dans un bureau ne m'intéressait pas. J'ai été repérée plusieurs fois, chaque fois quelqu'un criait à la mutante non recensée et à chaque fois, je me suis enfuie sans chercher mon reste. Alors je devenais une nomade, parcourant les routes, m'installant par moments, fuyant à d'autres. Mon pouvoir m'empêchait toute attache, je ne pouvais pas avoir d'amis, de proches. Je ne pouvais toucher personne et je suis vite devenue une véritable sauvage. Intouchable. C'est sur la route que je me suis trouvée mon nom mutant. C'est un voyageur qui, comme moi, possédait un don exceptionnel qui me l'a soufflé. Depuis, il me plaît, il ne me quitte plus, il est une partie de moi puisqu'il représente ce que je suis.

Après cinq ans de vie d'hermite et d'errance, j'ai atterit à New York où je savais la population mutante importante. La ville était grande, je pourrais facilement passée inaperçue. Voilà trois mois que je suis ici, je me suis engagée dans une boîte de strip-tease où le contact avec la clientèle est limité. En vue de mon surnom et de mon déguisement, le patron a adoré le concept selon lequel je serais sa danseuse intouchable. Personne ne peut m'approcher, je danse, c'est tout ce que je fais. Je sers également mais le contact ne m'effraie pas, ma tenue prévoit de long gants en satin noirs qui m'empêchent de toucher qui que ce soit. Je suis devenue une actrice hors pair, je mens, je triche, je dupe. Personne ne sait qui je suis, ce que je suis et c'est mieux ainsi. Je fais croire, même aux autres mutants que je suis normale, parce que c'est ce que je rêve d'être. Alors j'ai repris des études d'archéologie pour aller au bout de mon rêve. Jusqu'à ce que peut-être, il s'écroule un jour ... comme tous les autres ... »