NOM MUTANT x Sirena

CLASSE x J’étais catégorisée niveau 2 en progression lors de ma sortie du centre. J’estime aujourd’hui être une mutante de niveau 3, vu que j’ai affiné ma maitrise et que mes possibilités ont augmenté depuis ma dernière évaluation. Mais n’étant pas recensée, il m’est difficile d’être certaine. Ce que je sais, c’est que je continue d’évoluer et perfectionner mes atouts.

POUVOIR xAquakynésie (maîtrise et création de l'eau sous toutes ses formes)
J’ai toujours eu une affinité particulière avec l’eau. Enfant, j’aimais y être plongée. Je pouvais rester un temps infini dans mon bain ou à la piscine. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai compris pourquoi. L’eau je la maitrise, l’utilise, joue avec et peux la créer. Je suis capable d’attirer l’eau ambiante, sous tous ses états (solide, liquide, gazeux) à moi, j’impose ma volonté, la force, la direction que je veux. Je peux la concentrer dans ma main et en faire une arme de glace. Je peux faire apparaitre une rivière dans un lieu sèche en concentrant l’humidité à un endroit bien précis. Dans une certaine limite je sais influer sur la pluie, la neige ou la grêle. Bref, je la manipule à ma guise.


FORCES, FAIBLESSES & LIMITES xBien sur même si j’aimerais parfois l’être, je ne suis pas omnipotente ni capable de tout. Mon don a ses limites propres, il existe aussi des choses qui m’affaiblissent ou me mettent en échec. Néanmoins, je continue de travailler pour arriver à un stade supérieure voire parfait de maîtrise.
Je vais commencer par ce qui est le plus intéressant à mes yeux, mes forces. Je pense que l’avantage incontestable de mon don est bien sure cette affinité avec l’eau et surtout de toujours avoir la matière sous la main. Parce que oui notre climat est relativement humide et me permet de jouer avec l’eau autant que j’en ai envie. Autre chose, je n’ai jamais soif puisque je peux remplir par ma simple volonté un verre d’eau. Je peux aussi me vanter d’avoir un don utile et assez discret vu mon niveau de maitrise. Je ne nie pas que pouvoir jouer avec l’eau sous forme liquide, solide ou gazeuse est amusant. Pouvoir faire pleuvoir, créer un brouillard humide qui cache sa présence, transformer la glace en arme … Je ne suis pas dépourvue de défenses ni d’attaques autrement dit.
Pour ce qui est de mes limites, il va de soi que mon influence est limité dans le temps et l’espace. Je ne peux jouer avec la pluie, la neige ou le brouillard que sur un espace déterminé et restreint. Plus c’est étendu, moins je suis efficaces. Et il arrive à un moment où mon énergie m’échappe et où je fatigue. D’autre part, je ne peux utilsier mes dons que s’il y a de l’eau à proximité ou de l’humidité dans l’air. Pas d’eau, pas de maitrise !
Et au niveau des faiblesse , je pense pouvoir dire que la chaleur m’épuise. Je déteste la sécheresse de l’été qui me freine et me fait dépenser trop d’énergie pour utiliser mon don. Il va de soi qu’en zone aride, je suis totalement inutile, du moins pour le moment. Je suis ure qu’un jour cela ne sera plus une contrainte. J’évite les mutants maitrisant la pyrokynésie. L’eau et le feu ne font jamais bon ménage c’est connu. J’ai peut-être l’avantage mais je perds énormément de force à lutter contre eux. Et bien sur, si j’utilise mon don quand il n’y a pas de source d’eau près de moi, je puisse dans mes réserve personnelle et je me déshydrate, ce qui me met relativement à mal.

Un nivelage complet de votre pouvoir vous est demandé, de 1 à 5. Grosbills s'abstenir ! Besoin d'un exemple ?

CLASSE 1 x Aucune maitrise du son don, ne fait qu’attirer l’eau et se sent bien dans cet élément.
Le don s’est manifesté très vite, d’abord par une aisance à être immergée et une affinité certaine avec tout élément contenant de l’eau. Elle arrive à créer de petites vagues dans son bain ou attire par accident l’eau à elle, pouvant en cas de crise briser des objets fragiles tels que les verres. Peu à peu, elle arrive à imposer une direction un filet d’eau.

CLASSE 2 x Contrôle l’eau liquide, sait contenir son don et s’habitue aux autres états de l’eau.
Elle peut jouer comme elle le désire avec l’eau sous forme liquide ou toute matière composée en grande partie d’eau. Elle attire le liquide, le fait prendre la forme qu’elle désire, peut influencer sa trajectoire, peut aléatoirement en faire une arme temporaire. Elle a assez de contrôle pour décider de quand, comment et avec quelle puissance utiliser sa maitrise de l’eau. Cependant des crises imprévues en cas de colère, peur ou détresse restent possibles. Elle commence à appréhender les autres états de l’eau : gazeux et solide. Elle peut les attirer et manipuler à sa guise plus ou moins.

CLASSE 3 x Contrôle l’eau sous ses 3 états, contient son don et commence à maitriser les éléments liés à l’eau.
Elle est capable d’attirer à elle tout ce qui contient de l’eau, la glace ou l’humidité ambiante si elle est assez dense. Elle peut matérialiser l’eau, principalement la glace pour en faire des armes (en générale), capable de faire exploser n’importe quel contenant en attirant le liquide à elle. Elle maitrise suffisamment son don pour l’utiliser comme elle veut. Elle fait ce qu’elle veut avec de l’eau, imposant sa volonté pour la direction de couler, la forme ou tout autre truc. Elle commence à influer sur la pluie, le brouillard la neige ou la grêle. En réalité à petite échelle, et sur un temps très court, elle peut faire pleuvoir, neiger ou grêler mais la fatigue est très rapide.

CLASSE 4 x Maitrise correctement l’eau et tout ce qui lui est lié.
Elle a enfin un contrôle total sur son don et peut jouer et manipuler aisément n’importe quel état de l’eau. Elle influe avec plus d’aisance et moins de fatigue sur la pluie, le brouillard, la neige et la grêle. Si l’envie lui prend, elle peut faire pleuvoir sur un lieu bien déterminé et limité dans l’espace. L’eau fait partie d’elle et elle en fait totalement ou presque ce qu’elle veut.

CLASSE 5 x Maitrise l’eau, ses différent état et peut en faire apparaitre.
Elle pourrait, dans l’absolu, maitriser et jouer avec l’eau que contient le corps d’un être vivant pour infliger des souffrances physiques. Elle serait capable de faire naitre une source en zone aride en attirant à elle toute l’humidité ambiante. Maitrise complète de son don.

Qui suis-je réellement ? Je pense que si j’avais eu une vie dite « normale » j’aurais pu être cette jeune femme douce et serviable, dont je renvoie l’image. Je le suis en partie, c’est vrai. Mais il y a en moi une autre part plus sombre. Mon âme mangée par les ténèbres qui parfois me pousse à avoir des gestes violent et un besoin de vengeance. Ce que j’ai vécu justifie très bien cette rancœur extrême, mais je peux m’estimer heureuse de ne pas être que cela. Mais si j’ai sauvegarder une part d’humanité, d’amour et de tendresse, je le dois à mon « Frère » et à Nany (surnom que je donne à ma grand-mère paternel), sans lui qui sait ce que je serais vraiment devenue ? Finalement je suis la somme de ce que j’étais, de ce que j’ai vécu et de l’amour que mes rares proches m’ont porté et me porte toujours.

Comme je l’ai dit j’ai une part de douceur, de gentillesse et de tendresse, qui se lie sur mes traits, parait-il. Souriante, j’arbore toujours un air concentré quand on me parle et j’accorde beaucoup d‘importance à ce qu’on me raconte. Je dirais que je suis une bonne commerciale et que je sais jouer le jeu de la personne intéressée quand il le faut. Après tout, je suis libraire, je croise beaucoup de gens, mutant ou humain… Et même si je voue une haine farouche à la seconde catégorie, je ne suis pas idiote je sais qu’ils sont plus nombreux et font la majorité de mes clients. Aussi sais-je enfermé en mon cœur mes réels sentiments pour ne pas compromettre une vente de livre. Je présente toujours un aspect poli et consciencieux quand il s’agit de mon travail ou de mes activités moins légales avec Jared. Sérieuse, je fais attention à chaque détail, devenant minutieuse voire maniaque. Je déteste l’échec à quelque niveau que cela soit, aussi je dépense beaucoup d’énergie pour que tout soit parfait. On m’a souvent dite que j’étais trop perfectionniste et que c’était énervant. Je ne peux le nier. Mais qu’y puis-je si j’aime quand tout est bien fait et parfait ?

Quand on me connait et qu’on fait partie de ceux que j’aime ou que j’appelle famille, on sait combien je suis fidèle et aimante. Je n’accorde pas facilement ma confiance aux autres, après ce que j’ai vécu je sais combien il faut être prudent. La fillette placée en centre par sa mère parce qu’elle était fière de ce qu’elle pouvait faire et penser glaner un peu d’amour maternel a bien retenu la leçon. Laisser les autres savoir certaines choses ou êtres trop proches est dangereux. Mais cela ne veut pas dire que j’entretiens que des relations superficielles, loin de là. Il y a des gens que j’aime tendrement et avec un attachement sans borne et que je considère comme ma famille. Pour eux, je suis prête à tout. Ils ont ma confiance et peuvent tout me demander, je serais toujours là pour eux. Je sais me montrer attachante et tendre, voire douce et compréhensive pour eux. Ils sont ce que j’ai de plus précieux en ce bas- monde.

D’un autre côté, si on considère que je suis une belle femme, le compliment me revenant de temps à autre, je ne suis pas du genre qu’on remarque. Je suis une discrète qui aime se fondre dans la masse et observe de son coin les autres. Curieuse de nature, j’aime beaucoup m’instruire et ne perds jamais rien de ce qui se dit ou se passe près de moi. Je suis plutôt naturel et simple dans ma mise, comme dans ma manière d’agir. Je ne cherche pas à séduire ni à être remarquée comparée à certaines femmes. Je suis juste moi –même, ne cachant pas mes défauts physiques sous un masque de maquillage trop lourd. Par contre, je suis du genre à m’arrêter pour écouter un musicien de rue, ou pour aider une personne âgée. J’ai cette serviabilité et cette gentillesse innée qui ne sont pas dépourvue de fausseté j’avoue. Mais passé pour bonne éloigne pas mal de doutes et de questions. Qui se méfierait d’une jeune femme serviable et souriante, toujours prête à aider les plus démunis ou ceux étant dans le besoin ? Et pourtant …

Et pourtant, je garde cette haine envers les humains et ce besoin de vengenace envers ceux qui m’ont traitée comme un monstre et faite souffrir. Marquée au fer rouge en ma chair et mon âme, je fomente lentement ma vengeance avec mon frère adoptif. Je suis capable de torturer, de tuer sans aucun remords un humain. Pour moi, ils sont juste intolérants et souffre d’un complexe de supériorité. Ils ne valent rien, et les éliminer n’est en soi pas un problème, plutôt une nécessité pour rendre ce monde meilleur et plus vivable. Dans ces cas là je suis froide et insensible, incapable de ressentir de l’empathie. J’exécute simplement des gestes. Mais ils m’ont crée et modelée telle quelle, je me contente de leur rendre leur « chose » et de leur prouver qu’ils ont fait un bon travail…

Autre petits détails intéressants pour cerner la personne que je suis-je pense est de savoir que je voue un culte aux livres. Je pense que cela remonte à mon enfance, j’aimais m’enfermer avec un livre d’image ou de conte petite. C’est aussi en centre ce qui me permettait de m’évader un peu … Alors c’est tout naturellement que je suis devenue libraire, pour travailler parmi les bouquins. J’aime mon métier, j’ai al chance d’être ma propre patronne et de posséder le bâtiment où se trouve ma libraire. Je suis fière de mon petit commerce. D’autre part, j’aime assez bien les arts que ce soit les expositions ou le cinéma. Je ne suis pas forcément une sorteuse, sauf quand on me force un peu la main. Bref les livres sont autant ma vie que ma vengeance ou ma famille.

J’ai toujours été mutante. Aussi loin que je me souvienne, cette capacité à jouer avec l’eau à toujours fait partie de moi. C’est pour ça que ma mère me détestait. C’est pour ça qu’elle m’a envoyé en centre. Il y a beaucoup de choses que je n’ai compris que bien plus tard en devenant adulte. Mais je garde à l’esprit que seul quelques faits sont importants et mérite que je les relate ici, pour en garder une vague trace. Je porte le nom de mon père biologique : Anderson, de son prénom Dan. Je ne l’ai pas connu, je ne me souviens même pas l’avoir vu. Ma mère m’en a vaguement parlé. Ils avaient été amants, elle était tombée enceinte et la famille de mon père l’avait forcé à me reconnaitre. Il semblerait que fuir et abandonner les siens étaient sa seule manière de vivre. Je n’ai connu que ma grand-mère paternelle, que j’ai surnommée Nany très jeune. C’était ma seule source de tendresse, celle qui veillait sur moi… Et qui continue. C’est du côté paternel que vient mon gène mutant. Et ma mère est une farouche intolérante…

Un de mes premiers souvenirs concernant ma mutation remonte à très loin. Je devais avoir peut-être 4 ans, c’est assez flou en réalité. Ce dont je me souviens avec précision, c’est la punition qui suivit et la rage de ma mère, son expression haineuse. Et pourtant j’étais fière, tellement de lui montrer ce que je pouvais faire. Je lui ai fait la démonstration de ce que je savais faire, autrement dit j’ai versé de l’eau sur la table et lui ai imposé son cheminement. Ma mère est restée stoïque un moment, avant de me gifler et de m’interdire de recommencer… Ce fut peut-être ma première erreur. Mais j’ignorais à l’époque ce qu’était un mutant et surtout je pensais que tout le monde savait faire ce genre de chose.

Des accidents, il y en a eu de plus en plus au fil du temps. Je ne le faisais pas exprès, c’était un réflexe qui n’a fait que s’amplifier au fil des années. Souvent quand j’avais peur ou que je m’énervais, j’attirais l’eau à moi et la manipuler. En cachette, parfois dans mon bain, je jouais avec mes donc. J’ignorais que les utiliser les développaient. Je voyais quand même cela comme un jeu, un jeu enfantin à ne pas montrer à ma mère, que parfois j’utilisais à l’école. À l’époque, mes camarades de classe trouvaient cela amusant, ne comprenant pas plus que moi ce que cela signifiait. Les parents c’étaient autre chose, pour eux j’étais une mutante, une anomalie. Ce fut pendant cette période-là, que je fis la connaissance de la mère de mon père biologique, que je surnommais Nany. Elle venait parfois me chercher à l’école pour que je passe du temps avec elle. C’était ma source de tendresse et d’amour familiale. Elle, elle m’encourageait à maitriser mes dons et ne me jugeait pas. J’aimais passer du temps avec elle, même si c’était rare été exceptionnel. Mais je recevais des lettres et du haut de mes 6 ans je lui répondais des petits mots ou lui envoyais des dessins. Il n’y a pas longtemps, elle me les a montrés récemment alors que j’avais été prendre e thé chez elle. J’aime aller la voir de temps à autre, ça repose mon âme.

Et puis un jour j’eus peut-être le geste de trop. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de mal à mes yeux. Je devais avoir 7 ou 8 ans peut-être, je ne suis plus sure. Je revoie la scène avec facilité. Ma mère et moi étions dans la cuisine. Je ne me souviens plus pourquoi elle était en colère sur moi, ni ce que j’avais encore fait de mal à ses yeux. De toute manière, elle n’était jamais de bonne humeur. Quoiqu’il en soit, elle criait assez fort. Et elle tenait un verre d’eau en main. J’ignore comment j’ai fait, parce qu’avant ce jour-là je n’avais jamais rien brisé. Mais par pur accident, surement parce que j’étais triste et fâchée qu’elle me punisse alors que je n’avais rien fait, j’ai brisé le verre qu’elle avait en main et comme souvent attiré l’eau devenue rougeâtre à moi. Elle s’était coupée quand le récipient s’était brisé. Je n’oublierais jamais el regard choqué, dégoûté et apeuré de ma mère. Après cela, et malgré l’intervention de Nany qui a fait tout ce qu’elle pouvait dans la mesure de ses capacités et droits, elle m’a placée dans un centre pour jeune prodige ou plutôt mutant.

Le centre ne fut pas la meilleure partie de ma vie, ce fut même la pire. C’était un univers froid et relativement violent, où les enfants mutants étaient considérés comme des choses dangereuses à briser. Pourtant on développait en quelque sorte nos pouvoirs. Mais le but était de détruire cette partie de nous. Moi, je tenais à ma maitrise de l’eau, j’aimais jouer avec le liquide. Alors j’ai résisté aussi longtemps que j’ai pu. De toute manière je ne pouvais sortir de là. Parfois, quand elle en avait l’autorisation, Nany venait me visiter. Elle était peinée pour moi et aurait aimé m’aider. Elle m’offrait des livres, mon seul moyen d’évasion. J’ai souffert là-bas et j’ai développé ma haine des humains au fil des siècles. Seulement quand on a 9 ans, on n’est pas apte, même avec des gènes mutantes, à lutter contre les adultes et les tortures mentales, punitions, actions sensées me débarrasser de mon don. J’ai été un rat de laboratoire pendant longtemps. Et finalement, j’ai plié face à la pression … J’ai fini par ne plus résister. J’étais plus zombie que vivante, pleurant volontiers la nuit de peur. Mais j’étais devenue obéissante au moins. Quelque part j’étais brisée. J’avais moins de 10 and je ne rêvais plus à devenir institutrice ou princesse, non je me disais que je resterais au centre jusqu’à ma mort…

Et puis un jour j’ai fait au centre une étrange rencontre. Des enfants ou adolescents qui arrivaient, il en avait quelques uns par an. Certains ne restaient pas longtemps, d’autres comme moi finissaient par être brisé mais restaient au centre. Et certains résistaient inévitablement et toujours. C’était le cas de Jared. Lui n’a jamais baissé les bras, ni la tête d’ailleurs. J’ignore encore aujourd’hui ce qui nous a rapproché, je n’avais plus sa force de résistance quand il a été intégré au centre. Mais ej sais que très vite nous avons lié des liens. Il a peut-être fallu quelque temps, mais nous étions dans la même aile et subissions les mêmes choses en général. Jared a été un réconfort journalier et une des rares personnes que j’ai vraiment aimées. Comme Nany, il m’apportait tendresse et soulagement. Et puis, il était plus teigneux que moi, plus décidé à se venger. C’est une des choses qu’il m’a toujours promise, qu’on sortirait de là et se vengerait. Et il a plus ou moins tenu parole. Au fil des années, à m’accrocher à lui j’ai fini par le considéré comme ma famille. C’est aussi pour ça que je lui suis restée fidèle. Si j’ai survécu au centre, c’est aussi grâce à lui et bien sur à Nany qui a fait tout ce qu’elle a pu pour m’aider.

Et puis je suis sortie du centre. J’étais adulte et libre, mutante toujours avec des dons qui s’étaient développés mais que je maitrisais très bien. Mais surtout avec une haine immense pour les simples humains et un besoin de faire souffrir autant voire plus que ce que j’avais subi. Seulement, il était évident que je ne pouvais pas me montrer sous mon vrai jour. Je ne me suis pas recensée quand cela fut demandé aux mutants. Il était hors de question d’être cataloguée et renvoyée dans un centre. Aussi me suis-je dissimulée au mieux, noyée dans la masse. J’ai créé mon visage connu de tous, celui qui n’est pas totalement faux. Avec l’aide de Nany, je me suis trouvé un métier et une maison. J’aimais les livres, ce fut donc libraire. Depuis, je passe mes journées à vendre des livres et mes nuits à aider Jared quand il me le demande. Même une fois à l’extérieure, nous sommes restés proches l’un de l’autre. Je visite aussi Nany de temps à autre, seule famille de sang qu’il me reste. Du moins, c’est ce que je croyais …

Lors d’une visite, Nany m’a appris que mon père avait eu une autre fille après moi. Apparemment, il avait assez aimé sa mère à elle pour s’occuper de sa cadette quelques années, ce qui n’avait pas été mon cas. Mais fidèle à lui-même, il avait fini par fuir et abandonner la petite que Nany avait alors élevée. De ce qu’elle m’a dit c’est aussi une mutante. Ma grand-mère aimerait que je rencontre Lelsye, que j’ai quelques contacts avec ma demi-sœur. J’ignore pourquoi, mais je ne peux pas lui refuser cette faveur. Pour le reste, je verrais une fois que j’aurais rencontrée ma petite sœur et qu’on aura fait connaissances …

Quand je regarde en arrière je me dis que je ne m’en suis pas si mal tirée que cela. Mais je ne serais vraiment heureuse que le jour où j’aurais obtenu réparation, et que je pourrais vivre en assumant pleinement ma mutation sans devoir me cacher, sans devoir utiliser un autre nom… Ah oui, si mes proche me surnomme Thés, ceux qui en connaissent que la mutante m’appelle Sirena. J’aimais les contes de fée enfant, et je trouvais que la petite sirène avait en commun avec moi son amour de l’eau … Pas original mais il colle bien à mes dons. Et puis, il a un côté doux. Qui imaginerait que je peux vraiment tuer de sans froid quand il le faut ? Je suis un être complexe mais qui s’assume très bien.