NOM MUTANT x Hadès

CLASSE x 4

POUVOIR x Pyrurgie - Terence a la capacité d'invoquer et de contrôler le feu. Conséquemment, il a aussi le contrôle des fumées dégagées.

FORCES, FAIBLESSES & LIMITES x Ayant atteint son demi-siècle, Terence pense que son pouvoir n'a plus de secret pour lui. Il peut à sa guise faire jaillir des flammes, rien que par la force de ses pensées, et les augmenter, les diminuer, les éteindre, les faire changer de forme. Lorsqu'il entre dans une colère noire, il est un danger pour tout le monde, y compris ses alliés. Intervient alors sa faiblesse : le seul moyen de le calmer, c'est l'eau. Lorsqu'il pleut, ses capacités sont limitées. Dans une atmosphère humide, il lui faut bien plus de temps pour obtenir ce qu'il veut.
Sa principale limite, il se la met lui-même. En réalité, il n'a pas encore évalué la portée maximale de son potentiel, et craint de l'atteindre. D'une manière générale, il se contente de menacer. Le stade supérieur, l'incendie, est suffisamment dissuasif pour qu'il n'aille pas plus loin. Dans le cas contraire... attention.

CLASSE 1 x A la révélation de sa mutation, Terence a mis le feu à une voiture. Par la suite, il lui a été incapable de reproduire le phénomène, hormis sous le coup de fortes émotions, comme la peur ou la colère.

CLASSE 2 x Lorsqu'il a su avoir un minimum de contrôle sur ses propres émotions, Terence a pu se concentrer plus facilement, pour faire apparaître de petites flammes au creux de ses mains. Sa maîtrise de ces petits feux est venue petit à petit, jusqu'à ce qu'il puisse les contrôler sans se servir des mains.

CLASSE 3 x A ce niveau, Terence sait se concentrer pleinement sur ce qu'il fait. Le feu apparaît où il le désire, même s'il peut arriver que le contrôle lui échappe, provisoirement. Sa puissance augmentant, il devient plus difficile de ne pas être influencé par ses émotions.

CLASSE 4 x Les émotions deviennent non plus une contrainte, mais un stimulant, décuplant les capacités. A ce niveau, Terence est conscient du danger qu'il représente, aussi tente-t-il de se limiter afin de ne pas céder. Les incendies qu'il déclenche peuvent être dévastateurs.

CLASSE 5 x Le niveau à ne jamais atteindre. Là, Terence perdrait le contrôle de lui-même, ses flammes étant totalement insensibles à son pire ennemi, l'eau.

Terence aime à penser qu'il est un salaud. Au cours de sa vie, il n'a cessé d'entuber les autres, sans aucun remord, s'en amusant même. Il n'y a que deux choses pour lesquelles il serait prêt à mourir : l'argent et le pouvoir. Oh, il aime aussi les femmes, mais il n'a jamais aimé "une" femme, parce qu'il ne veut pas devenir l'esclave d'une relation. Maltraité dans son enfance, par une père alcoolique, victime de ses camarades de classe, il a toujours espéré pouvoir un jour renverser la situation, être celui qui domine. Est-ce qu'il a bon fond ? Oh, il peut lui arriver de s'attendrir, mais c'est peu commun. Il peut lui arriver de se prendre d'affection, ou un terme semblable, pour quelqu'un, plus jeune, qu'il va protéger, mais seulement parce qu'il aura senti chez cette personne qu'il y a quelque chose qui en vaut la peine...
Terence n'aime pas l'eau. C'est peut-être héréditaire, mais il apprécie bien plus un verre d'alcool qu'un verre de flotte. Il n'est pas un ivrogne non plus, mais il aime l'alcool parce que, non seulement ça se boit, mais en plus, ça brûle. Gros fumeur, il a toujours envoyé promener ceux qui lui disaient "fumer tue". En général, il répond "c'est MON cancer, et je vous emmerde".
D'un caractère très indépendant, il aime être seul, mais à petites doses. Parce que c'est seulement lorsqu'il est en compagnie qu'il peut réellement avoir de l'influence. Il adore commander, intimider, faire des blagues dérangeantes. Son rire est d'ailleurs assez particulier, ceux qui n'ont pas l'habitude peuvent le croire comme sorti d'outre-tombe... Mais ça fait partie du personnage.
Parce que ce fameux bon fond, même s'il faut chercher pour le trouver, il est bien là. Il appréhende la faiblesse des autres de deux manières : soit tu crèves, soit tu me suis, et je fais de toi quelqu'un de fort. En fait, pour ne pas s'en faire un ennemi, il faut savoir s'y prendre...
Donc, l'argent. C'est le seul vrai moyen de contrôle sur lui. Il a déjà un sacré pactole sur son compte en banque, mais il en veut plus. L'argent gagné en faisant le malheur des autres, c'est un sacré trip.
Mais aussi... l'alcool. Ou du moins, le fait de savoir passer une bonne soirée à se foutre de la gueule de tout le monde en se prenant une murge. Terence est du genre plus sociable quand il a quelques verres dans le nez.
Et enfin, la propension à lui permettre d'être un salaud. Des menaces à faire ? Un job qui nécessite de se salir les mains ? Pas de problème. Du moins, si Terence a une vraie raison de détester la cible. Sinon, se porter au point sur l'argent.

Terence Lester Firestone est né le 17 février 1970 dans une clinique de Manhattan. Son père, George Quentin Firestone, était le PDG d'une compagnie d'armement, et sa mère, Leila Natalie Chambers, était femme au foyer, les revenus de son mari lui permettant de ne pas travailler. Les trois premières années de la vie du petit garçon ont été presque idylliques, puisqu'il ne manquait de rien, absolument rien, entre un père plein aux as, une mère dingue de son enfant et plusieurs nourrices qui se pliaient en quatre pour satisfaire le moindre de ses désirs.
Et puis, le premier choc pétrolier survint, la crise frappa de plein fouet l'économie mondiale. Et malgré le succès de la vente d'armes, la compagnie de M. Firestone Sr n'a pas su surmonter l'épreuve, et a sombré. En quelques mois, des milliers d'emplois ont été détruits. En voulant sauver les meubles, Firestone s'est endetté, et pour tenir le coup, s'est mis à boire, boire, jusqu'à ne plus être capable de gérer quoi que ce soit. Du jour au lendemain, la famille a changé de train de vie, passant de son immense duplex à Manhattan à un pauvre deux-pièces de la banlieue.
Une vie presque de misère a commencé, le petit Terence devenant la victime favorite de son père lorsque ce dernier était ivre. Leila, elle, eut la chance d'être épargnée, mais elle ne fit jamais rien pour empêcher son époux de battre leur fils. A l'école, son état assez déplorable, au lieu d'attirer la sympathie, ou même la pitié, de ses camarades, les encouragea au contraire à profiter de la situation. A de nombreuses reprises, Terence fut frappé, humilié, sans rien pouvoir faire, sans recevoir aucune aide.
Un jour, cependant, la jeune institutrice qu'il avait cette année intervint. Pour la première fois, le garçon, qui avait alors 9 ans, vit quelqu'un se porter à son secours. La jeune femme, prénommée Gladys, fut la première qu'il aima vraiment. Elle le soigna, prit soin de lui, et il lui raconta ce qui se passait dans sa vie. Elle l'encouragea à venir avec elle, qu'ils aillent porter plaint ensemble, mais Terence ne trouva jamais le courage d'accepter.
Pendant les quatre années suivantes, la scolarité du garçon devint plus calme, plus "normale", malgré les insultes qui continuaient de lui être adressées. Mais tant que Gladys était dans les parages, personne ne le touchait. Là, il se sentait presque invulnérable. Jusqu'au jour où le destin, une fois de plus, choisit de lui jouer un mauvais tour.
Alors que sa protectrice l'accompagnait chez lui, une bande de voyous du quartier les arrêta. Aucune chance que la police passe dans le coin, leur compte était bon, ils allaient souffrir. Gladys s'interposa entre les agresseurs et Terence, et elle fut la première à recevoir les coups, alors que son sac lui était arraché, alors que sa robe... Le jeune garçon resta paralysé devant la scène qui suivit. Gladys se débattit, reçut un coup plus violent qui fit jaillir du sang, et resta inerte, nue, entourée par ces monstres...
La voiture la plus proche s'embrasa. Terence, haletant, fixait le groupe. L'un deux prit peur, suivi par les autres. Sous le choc, celui qui venait de devenir un mutant ne s'attarda pas sur l'incendie, encore moins sur la cause, et s'agenouilla près de Gladys. Elle était morte. Terence partit en courant, rentra chez lui, et se cloîtra plusieurs jours dans un placard, duquel son père tenta de le déloger plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il se brûle en lui attrapant le bras.
Tel un zombie, Terence reprit ensuite sa scolarité, pendant quelques mois. Et puis, un soir de l'année 1984, il ne rentra pas. Il prit un bus qui l'emmena à l'autre bout de la ville, et trouva à loger dans un refuge pour sans abris. La femme qui travaillait là voulut lui poser des questions, mais n'obtint aucune réponse. Elle accueillit Terence tous les soirs pendant plus d'un an, sans jamais rien demander. Et lui, pendant cette année-là, s'isolait dans le quartier, pour essayer de comprendre la nature de ce pouvoir...
Du jour au lendemain, on ne le vit plus au refuge. Rentré chez lui, il découvrit avec dégoût son père étendu, ivre mort, sur le canapé. Et sa mère, prostrée dans un coin, couverte de bleus, d'ecchymoses, et même... défigurée. Et pour la deuxième fois dans sa vie, Terence mit le feu sous le coup d'une émotion forte. Là, c'était colère. Son paternel, sur le vieux sofa, s'embrasa soudain. Il jaillit, hurlant de douleur, et courut vers la fenêtre, qu'il traversa. Son corps s'écrasa quatre étages plus bas et continua de se consumer.
L'adolescent s'enfuit en courant, sans se retourner, sans objectif précis. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il reprit possession de ses moyens. Il se réveilla étendu sur la rive d'une étendue d'eau... Ca n'était pas la mer... Un grand lac ? Il interrogea la première personne qu'il rencontra, et qui lui apprit que c'était le lac Michigan... et que les buildings qu'on pouvait apercevoir plus loin étaient ceux de la ville de Chicago. Ne sachant absolument pas comment il s'était retrouvé là, Terence y vit là une occasion de commencer autre chose, une nouvelle vie.
Il trouva un petit emploi dans une épicerie, et il y travailla pendant plusieurs mois, logeant dans le studio au premier étage, jusqu'à ce qu'il ait suffisamment économisé pour louer son propre studio pendant un an, le temps de faire une remise à niveau scolaire. Ensuite, il trima, commençant des études commerciales tout en travaillant à côté. A dix-huit ans, il obtint une bourse et entra à la Stern School of Business de New York. Retour à ses origines, donc. Là, il ne tenta pas de reprendre contact avec sa mère, il mena une vie normale d'étudiant, en travaillant dur. Parce que c'était la clé pour une vie meilleure, meilleure que cette existence pourrie qu'il avait vécue jusqu'ici.
Il y eut cependant un écart dans cette trajectoire. En effet, malgré les quelques années qui étaient passées, Terence n'avait jamais oublié les agresseurs de Gladys. Et il s'avéra, par chance, ou par malchance, selon les points de vue, qu'ils sévissaient toujours dans le quartier. La rencontre, un soir d'automne, se déroula selon un scénario que seul Terence avait imaginé. Il laissa derrière lui cinq corps calcinés, et ressentit une énorme satisfaction à cette vengeance.
Diplômé avec distinction particulière, Terence entra ensuite dans une banque, où il grimpa les échelons en très peu de temps. A seulement 30 ans, il était déjà directeur général. Pendant deux années, tout se passa bien. Et puis, le hasard l'amena à croiser sa mère. Remariée, mère de nouveau, de deux petites filles, elle reconnut son fils, qui refusa d'abord de faire de même. Mais elle le suivit, et il n'eut d'autre choix que de lui faire face.

"Terry... Oh, mon chéri, mon trésor, c'est toi..." dit-elle, à mi-voix, émue.
Lui soupira, mais ne pouvait la quitter des yeux. Si on la regardait bien, elle portait encore des séquelles de la violence de son premier époux. Elle l'invita à prendre un verre, seule à seul, et il accepta à contre-cœur, avant de tout, tout lui déballer. Il n'omit aucun détail, et il parla pendant plus de deux heures. Lorsqu'il mit le point final, elle le regardait avec des yeux ronds. Et on y lisait de la peur.
"Tu... es... un de... ces mutants ?"
Le silence qui s'installa entre eux devint rapidement insupportable. Leila se leva alors soudain, rassemblant ses affaires.
"Tu es un monstre ! J'ai mis au monde UN MONSTRE !"
Et elle quitta les lieux en courant. Une habitude familiale, en somme. C'était au début de l'été 2002.

Ce nouveau choc eut un effet irréversible sur Terence. Il devint un homme d'affaires impitoyable, prêt à tout pour réussir et s'enrichir, et s'approcha des milieux politiques. Etrangement, le parti qui l'attira le plus fut celui des anti-mutants. Sa propre nature avait fini par le dégoûter, et par conséquent, il en voulait à tous les Mutants.
Pendant quelques années, Terence fut à la fois l'impitoyable directeur de la banque nationale et l'une des têtes d'affiche du parti anti-mutant. Mais en parallèle, il ne put résister à la tentation de développer son talent, parce que c'était un pouvoir, un pouvoir que n'avaient pas les autres. En 2012, Wayne McAllister fut élu président des Etats-Unis. Un très long entretien eut lieu quelques jours après l'investiture entre le nouveau président et Terence. Et lorsque ce dernier quitta le bureau ovale, il avait un nouveau rôle. Il gardait bien sûr la tête de la banque nationale, mais il était désormais chargé de former une escouade spéciale de Mutants qui travailleraient pour le gouvernement, quels que soient les moyens employés pour y arriver.
Le 6 juin de l'année 2016, un Mutant fit parler de lui en plein coeur de New York, au point de mobiliser l'armée, mais aussi les collaborateurs. En réalité, Hadès, comme il aimait désormais à se faire appeler, était intrigué. Et puis arriva Emma Frost, la garce, et le Mutant fut tué. Et ça, ça n'était pas pour arranger les affaires. D'ailleurs, le président doit prononcer un discours lors d'une conférence de presse exceptionnelle...
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