Thérèse & Emma

« let's kick some ass »

CRÉDIT - CSS

Emma était tranquillement installée sur le toit d’un immeuble du Queens. La porte de l’escalier de service derrière elle était grande ouverte, coincée par une pièce métallique que la mutante avait posé là, histoire qu’elle ne se referme pas à cause d’un coup de vent et ne la laisse coincée sur le toit comme la dernière des idiotes. Assise en tailleur, les mains posées sur ses genoux, paumes orientées vers le ciel qui s’assombrissait rapidement, elle laissait son esprit errer à travers tout le borough. Elle avait en effet pris l’habitude de se poser ici à la tombée de la nuit et d’y effectuer cette petite gymnastique psychique, qui constituait un entrainement comme un autre, après tout. C’est ainsi que la télépathe perdit peu à peu conscience de l’endroit où elle se trouvait. Elle se sentait comme connectée à chaque vie, à chaque esprit des environs. Elle était un récepteur universel de pensées, qu’elle décryptait, analysait, et triait en deux catégories : « justifiant intervention » et « chiant à crever ».

Car sa présence ici avait un but, après tout : l’action. Ses journées passées à l’Institut, se trainant de salles de classe en salles de classe pour enseigner à de sales morveux arrogants et inintéressés, elle ne pouvait plus les supporter. La Reine Blanche avait besoin de son lot quotidien d’action, et c’était ce qu’elle était venue chercher ici. Pas pour avoir la satisfaction d’œuvrer activement à rendre le monde meilleur. Non, loin de là, à vrai dire. Simplement pour la satisfaction de botter des culs, plutôt ! (kick-ass ! xD)

Evidemment, elle aurait pu se défouler au travers des illusions matérielles de la salle des dangers. Mais botter de faux postérieurs n’avait rien de jouissif. Ou alors, elle aurait pu attendre la prochaine mission de l’équipe de justiciers à laquelle elle appartenait, mieux, qu’elle dirigeait désormais… Et puis quoi encore ?! Partager un bottage de train en bonne et dûe forme avec une personne de son staff ? Non, elle avait besoin de faire tout ça seule, pour se recentrer.

Emma fut brutalement arrachée de ses pensées par celles d’un autre individu. Elle commençait à capter des images diffuses de colère, de peur, voire même de panique… Elle se concentra, s’enfonçant plus loin, cherchant à découvrir ce qui se passait dans les environs et à quel endroit précisément.Il ne lui en fallut pas plus pour avoir une vision d'ensemble sur la situation : une jeune femme avait apparemment décidé de prendre un raccourci jusque chez elle en empruntant une allée sombre, dans laquelle elle était désormais menacée par un groupe d'hommes aux intentions des plus douteuses. Alors qu'elle s'apprêtait à se relever, Emma sentit même que la jeune femme en question venait de sortir son spray au poivre et avait lamentablement raté les yeux de ses agresseurs, ne réussissant qu'à les énerver un peu plus.

EMMA ▬ « Pauvre amatrice... », ne put-elle s’empêcher de murmurer avec dédain pour elle-même.

Quelques secondes plus tard, elle dévalait les marches de l’immeuble sur lequel elle se trouvait quatre à quatre. C’était l’inconvénient de se trouver si haut : la réception des pensées y était idéale, mais l’accès au champ de bataille était plus compliqué. Surtout qu’arrivée en bas du bâtiment, il lui restait quelques blocs à parcourir en courant. Heureusement pour elle, elle était dans une forme olympique…

Alors qu’elle arrivait sur les lieux, la télépathe sentit qu’il était largement temps d’agir. Elle stoppa net sa course une fois que les agresseurs furent dans son champ de vision : ils encerclaient la jeune femme, qui n’avait aucune échappatoire. Emma envisagea pendant un instant la possibilité de pénétrer leurs esprits de les faire tous s’évanouir, mais elle se ravisa : pour faire ça proprement, et sur autant de personnes à la fois, il lui fallait un minimum de temps et de concentration. Deux choses qu’elle n’avait pas. Il lui restait toujours la possibilité de faire ça à la manière d’un gros bourrin, mais les dommages cérébraux qui pouvaient s’ensuivre seraient surement irréparables et auraient entrainé leur mort à tous. Ah, Charles Xavier et ses stupides règles ! Ne pas tuer, ne pas tuer, je t’en foutrais moi !

Elle n’avait pas de choix, il fallait qu’elle fasse diversion, le temps que la jeune femme se mette à l’abri. Pas follement inspirée, elle se contenta de rester immobile. Elle siffla un grand coup, et attendit que les regards se tournent vers elle. Serrant les poings, elle les posa sur ses hanches, adoptant la posture la plus stéréotypée possible. Il ne manquait plus qu’un léger coup de vent pour remuer sa cape, et le tour était joué. L’uniforme d’Emma, très distingué au demeurant, faisait toujours son petit effet.

EMMA ▬ « Hey, les mecs, vous voulez vous faire botter les fesses ? »

Et puis, brusquement, alors que tous les regards étaient posés sur elle, Emma changea sa peau en diamant, étincelant littéralement de mille feux. Histoire d’en rajouter encore une couche.

Emma Frost, la Sobriété incarnée.

Il a plu ce matin. J’ai observé par la fenêtre de la librairie, l’eau ruisseler lentement avec un sourire amusé. J’aime quand il pleut ou neige, j’aime même le brouillard. L’air ambiant a alors une autre odeur et puis l’humidité est présente. Et je me sens alors aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. J’aime l’eau, et pas uniquement parce que je peux jouer avec à ma guise. Je la trouve fascinante et forte, surprenante et traitresse aussi. Un peu comme moi, quand on y pense. Finalement, en fermant la boutique en cette soirée, j’ai décidé de profiter de la fraicheur du temps et d’errer au gré de ma fantaisie dans les rues de New York. Je n’ai pas vraiment réfléchi où j’allais, en fait, bifurquant au gré des idées et envies pour me balader lentement dans les ruelles. Mes talons martelant le sol à rythme régulier étant le seul son qui me suit. Le ciel s’est peu à peu obscurcit jusqu’à ce que la nuit tombe et que les lampadaires prennent le relais de la lumière solaire, envoyant des rond luminescents sur le sol pavé. Cependant je continue de marcher sans but précis, perdue dans mes rêveries utopistes de monde parfait. Un monde où j’aurais le droit d’exister et où je ne devrais pas être double : Thérèse Anderson, la gentille et souriante libraire, discrète et timide le jour, et la nuit Sirena, la petite sirène comme me surnomme Jared, qui joue avec l’eau, le monstre qui effraye.

Continuant d’errer de rue en rue, je remarque que je suis arrivée dans le Queens. Un sourire nait lentement sur mes lèvres. Le hasard fait parfois bien les choses. Je déborde d’énergie aujourd’hui, la journée ayant été très calme. Et Shadows ne m’a pas demandé d’aide, ni indiqué une idée amusante pour rire aux dépends des Humains. Aussi, je pensais m’épuiser à la marche avant de rentrer me réfugier chez moi, au-dessus de ma librairie. Mais qui dit Queens dit possibilité de tomber sur un groupe non commode qui pourrait faire les frais de mon envie de jouer du moment. Je pourrais alors utiliser mon don, le perfectionner un peu plus comme à chaque utilisation avant d’éliminer purement et simple les Humains victimes du jeu. Jamais ne laisser de témoins pouvant me reconnaitre surtout que je suis une hors-la loi, une non recensée. Et puis, si c’est pour finir à nouveau dans un centre …. Mais passons les idées déprimantes et noires sous silence, et cherchons donc des petits délinquants avec qui s’amuser un moment.

Je continue donc ma progression dans les rues, avant de me diriger volontairement dans une ruelle plus sombre et vide. Je sais que de l’extérieure on me voit comme une simple jeune femme sans défense, et l’idée est bien sur de conserver cette apparence de fragilité, pas tout à fait fausse. J’essaye de ne pas claquer trop fort des talons, histoire de surprendre une agression et de faire une entrée en douceur et discrétion sur les lieux du méfait. J’aime surprendre, dans tous les sens du terme, en positif come en négatif. Je continue ma progression, les sens aux aguets pour percevoir le moindre son ou bruit m’annonçant que j’allais avoir de quoi m’amuser un moment. Finalement, au détour d’une allée j’entends un juron prononcé par une voix masculine accompagné de rires et de menaces que je n’arrive pas trop à comprendre. Lentement, je me dirige vers les lieux, restant discrète et aussi silencieuse que je peux l’être. Je perçois aussi la voix suraigüe d’uen femme, qui se veut menaçante et suppliante et où perce la peur. J’ai donc un groupe d’hommes qui agresse uen jeune femme. Hum, typique… Et personne ne lui a dit à cette gourde de Mortelle que montrer sa peur s’était attisé l’envie de faire mal des autres ? Après tout, les Humains sont des animaux violents qui aiment traquer leur semblables juger faible, qui aime l’odeur du sang et le goût de la violence, et surtout qui apprécie rabaisser la femme et en faire un objet asservi… Rien de bon ne peut sortir de cette race… Mon dégoût et ma haine de l’Humanité remonte d’un coup en moi et me vient au bord des lèvres. Je n’éprouve aucune empathie pour la femme, simple humaine, c’est juste que je vais éliminer ses agresseur ensuite je le tuerais pour ne pas laisser de témoins, à moins qu’elle ne fuis avant de voir quelque chose de compromettant. Dans ce cas-là, je ne la poursuivrais pas… J’estime que j’aurais assez d’occupations avec les Hommes.

Alors que la scène devient visible je perçois un mouvement blanc rapide qui s’immobilise face à moi. Je tourne la tête vers la nouvelle venue une femme blonde vêtue de blanc, très sexy. Une Mutante, car son habit arbore clairement le style vestimentaire des Mutants. Pour ma part, ayant décidé de ne jamais me faire remarquer de trop, je porte certes le doux nom de Sirena comme Mutante, mais je n’ai pas d’uniforme spécifique. Je trouve plus pratique et moins repérable mes habits humains. Je porte donc un jeans moulant avec des bottes noires, un top vert pomme et une veste en cuir. Je me débarrasse de mon sac que je planque dans un coin, il risquerait de m’encombrait. Le sifflement de la mutante attire mon regard. Elle se poste main sur les hanches et attirent l’attention des hommes et de la femme. Et la cruche au lieu de fuir, ouvre des yeux grands comme des assiettes et la fixe comme ses agresseurs. Finalement, j’hésite… Je déteste partager mais je ne peux pas passer inaperçue très longtemps étant sous un lampadaire… J’avance donc un peu, ne dissimulant plus le claquement métallique de mes talons hauts. Je souris à sa remarque et ne peut me retenir de pouffer.

« Très jolie entrée la Miss, et très bel uniforme. » Cela n’a rien de sarcastique, c’est même sincère.

J’obtiens un rapide coup d’œil de la Mutante et des autres. Je n’impressionne pas autant qu’elle il faut dire avec mes habits de ville… Et pourtant, s’ils étaient attentifs ils remarqueraient que quelque chose cloche. Lentement, l’eau qui ruisselle des murs et les flaques, se dirige vers moi, s’agglutinant à mes pieds alors que je stoppe net avec un sourire amusé au milieu de l’allée. Les corniches craquent légèrement sous l’attraction que j’émets, mais je me contiens jugeant le moment peu opportun. Je continue d’amener à moi le liquide précieux, pataugeant réellement dans une marre. Mon sourire s’agrandit, j’aime d’avance la suite … Mon regard se pose sur la Mutante. Amie ou ennemie ?

Sous sa forme de diamant, Emma n’avait plus accès à sa télépathie. Ni à son humanité, d’ailleurs. Elle devenait un être purement rationnel, sans émotion ni scrupule. Elle ne capta donc pas la présence d’une nouvelle arrivante, pas avant qu’elle prononce ces quelques mots.

INCONNUE ▬ « Très jolie entrée la Miss, et très bel uniforme. »

L’être étincelant en lequel elle s’était transformée tourna lentement la tête vers la belle brune. Emma était destabilisée. Elle n’aimait pas les imprévus, encore moins sous cette forme. Elle pencha légèrement la tête de côté, réfléchissant calmement, et ignorant totalement le groupe d’individus dans son dos. Ceux-ci la regardaient d’ailleurs avec un air ahuri, encore trop surpris pour esquisser le moindre geste. Quoiqu’il en soit, Emma avait besoin d’informations sur la nouvelle arrivante. Elle voulait savoir à qui elle avait à faire, et savait comment récupérer ces informations à la source. Presque instantanément, sa peau perdit sa teinte étincelante à mesure que son épiderme redevenait vulnérable. La solide couche de diamant qui bloquait ses facultés psychiques s’évanouit ainsi, et il ne lui fallut pas plus d’un battement de cil pour s’enfoncer dans la psyché de la jeune femme. Elle n’avait pas le temps de faire dans la délicatesse ni dans la précision, elle se pouvait donc qu’elle ne soit pas des plus discrètes et cause un léger mal de tête à sa victime en conséquence de cette intrusion. Quoiqu’il en soit, elle put la sonder rapidement. Et elle en apprit assez pour comprendre que Thérèse n’était pas le genre d’individu avec lequel il convenait de plaisanter. Elle capta d’ailleurs la dernière pensée de la jeune femme, qui se demandait si Emma était une alliée ou une ennemie. La Reine Blanche lui lança alors d’un ton magistral :

EMMA ▬ « Je pourrais te retourner la même question, Thérèse. »

Une tueuse qui venait à la rescousse d’une jeune femme n’en restait pas moins une tueuse, après tout. Emma en savait quelque chose. Son passé était teinté de périodes sombres et sanglantes, tout comme celui de Thérèse. Mais elle dû bientôt délaisser Thérèse pour refocaliser son attention sur les hommes derrière elle. L’un d’eux semblait avoir repris ses esprits et fonçait à présent droit sur elle, un couteau à la main. Emma capta cette pensée meurtrière qui lui était destinée, et ne dû son salut qu’à l’entrainement qu’elle s’imposait chaque jour. Elle fit donc volte face alors que son agresseur se rapprochait toujours plus dangereusement, et planta son regard froid et étrangement calme dans celui, teinté de rage, du meurtrier. La Reine Blanche savait ce qu’elle avait à faire. Trois mètres. L’homme cligna des yeux. Deux mètres. Il se mit à chanceler. Un mètre. Il trébucha. Pour finalement s’écrouler aux pieds d’Emma, inconscient. Elle venait de déconnecter son cerveau, aussi simplement que ça. Plongé dans le coma, l’énergumène n’était pas là de se réveiller. Quand Emma releva la tête, elle vit rapidement qu’elle était la source de tous les regards médusés. Y compris de la jeune femme auparavant agressée. La télépathe usa donc une fois de plus de son don, implantant une dernière pensée dans son esprit.

EMMA ▬ (Fuis, idiote.)

La traiter d’idiote n’était peut-être pas nécessaire, mais Emma ne pouvait cacher son agacement devant cette attitude étrangement voyeuriste : plutôt que de sauver sa peau et de courir à toutes jambes pour rentrer chez elle, l’agressée semblait vouloir trainer dans le coin pour voir des mutants en action. Pourtant, alors que les mots d’Emma résonnaient dans sa boite crânienne, elle écarquilla les yeux de terreur.

FEMME ▬ «M-M-Monstres ! »

EMMA ▬ « Idiote et ingrate, en plus de ça. »

Mais la jeune femme ne l’avait pas entendu, trop occupée à prendre ses jambes à son cou. Il ne restait donc plus que neuf hommes, qui semblaient vouloir en découdre, Thérèse, et Emma. Ce qui allait suivre s’annonçait des plus intéressants.

Mon entrée en scène n’a pas trop surpris l’autre mutante qui scintille tel un diamant. Par contre ces pauvres petits humains ont sursauté comme des chatons apeurés par le moindre bruit. Ils ne m’avaient pas entendue approchée, et quelque part c’était mon but. Je n’ai pas l’habitude d’être amicale avec les simples humains ni avec les autres mutants. Je veux dire pour mon travail bien sur, je sais me montrer gentille, polie et commerciale, mais en dehors… C’est plus compliqué, tout n’est qu’apparence cultivée pour qu’on ne me soupçonne pas d’être ce que je suis. J’ai payée une fois d’être fière de ma nature et de la laisser voir alors depuis que je suis à nouveau libre, j’évite. D’un autre côté j’ignore si la mutante en face de moi appartient à un clan. Mais par mesure de sécurité, je préfère ne pas me la mettre à dos, pas tout de suite du moins. Je n’aime pas fréquenter les miens, mais vue la situation, je peux me montrer vaguement avenante. Pour la suite on verra bien. Avec de la chance, je pourrais disparaitre sans qu’elle ne sache qui je suis. Je la fixe, l’analysant, tout en surveillant du coin de l’œil les Mortels. Et bien sur, je continue d’attirer l’eau lentement mais surement à moi, agrandissant la falque dans laquelle je patauge, qui commence à prendre des allures de petite marre. Mes paumes sont dirigées vers le sol, canalisant le liquide vital.

Temporairement, tout se passe entre mon regard et celui de la femme diamant. Je n’oublie pas pour autant les petits voyous. J’observe curieuse l’autre mutante, cherchant à deviner son don et à savoir si elle va se mettre entre moi et eux ou pas. Paradoxalement, elle semble ennuyée par ma présence, penchant la tête telle une chatte curieuse sans me lâcher du regard. Lentement, si on veut, la mutante inconnue perd de son éclat et prend une apparence humaine. Ah donc, elle a un physique normal, elle ne brille pas tout le temps de mille feux… Bon à savoir, même si peu utile en soi. Son regard clair se fait plus perçant, et un frisson parcourt mon dos, alors que j’ai l’impression qu’on fouille en moi, dan mon esprit, cherchant quelque chose et triant les faits et autres… Une télépathe ?!? Peut-être, je n’en ai jamais rencontré. Mais je n’apprécie pas plus le viol de mon esprit que quand ce fut la petite peste blonde qui s’est permise de visionner mon passé. Il y a des choses que j’enfouis en moi en espérant les oublier, ce n’est pas pour qu’un mutant aille les déterrer et s’en serve. Je sais combien tout cela me déstabilise et me fragilise. Je fronce des sourcils, un mal de tête éclair me traversant les tempes et je porte une de mes mains à mon front. Mais la sensation de douleur s’estompe, quand, je suppose, la mutante a quitté mon esprit. Oh, on ne va pas être amie si elle s’amuse comme ça à percer mes pensées… Je garde néanmoins un air neutre. Finalement, elle ouvre la bouge et parle, utilisant mon prénom ce qui me fait grimacer. Je déteste qu’on utilise mon prénom comme cela…

« J’ai un autre nom … » Je rétorque, détournant mon regard vers les Humains. Après tout je suis plus là pour eux que pour la Mutante, qui ne me répondra pas de toute manière. Je connais ce genre d’être sur d’eux et qui s’imagine supérieure aux autres.

Je remarque que les hommes sortent de leur immobilise et un qui saute sur la dame blanche. Je ne l’aide pas, l’admirant esquiver. Gracieuse la princesse ! Et de toute évidence habituée à se battre. Une Confrériste ? Une collaboratrice ? Autre ? Aucune idée, mais cela veut dire qu’elle représente un danger pour moi. Je lève les yeux vers les gouttières et me concentre. Le métal craque légèrement. Mais il me faudra plus de temps et d’énergie pour offrir une douche gratuite au petit groupe. Je remarque que l’autre mutante n’en a pas fini avec son agresseur, qui bien sur revient à la charge. Il ne semble pas avoir compris qu’il n’a aucune chance. Finalement, je remarque qu’il tombe allongé par terre à même le sol, inconscient. Ah ok, je ne vais pas trop trainer moi dans le coin, je ne fais visiblement pas le poids là …. Finalement, c’est le cri aigu et paniqué de la pauvre victime qui me sort de mon observation. Monstre ?!? Ah elle fait dans l’originale la petite, il n’y a pas à dire. Je lève les yeux au ciel, ou plutôt sur les gouttières qui me résistent toujours. Arf, bon je vais tenter autre chose. La réponse de l’autre mutante me fait pouffer, alors que lentement l’eau remonte le long de ma jambe, vers ma main. Peu à peu, elle se cristallise légèrement, devenant solide.

« Tu t’attendais à quoi Princesse ? Un merci peut-être ? De la part d’une humaine ? Illusoire … » Je lance, alors que l’eau neigeuse arrive dans ma main droite. Je ferme les doigts, la durcissant un peu plus. L’eau devenue neige devient alors glace, un pique de glace pour être exacte, une arme utile vu la situation. La demoiselle étant partie, enfin, il ne reste que les agresseurs et nous …. Soit si je compte bien 4 hommes et demi pour chacune. Avec un soupire, je fais tourner le pique, les fixant avec mon air de petite fille inoffensive… Aller qu’ils me sautent à la gorge que je puisse me défouler un peu ! Ils se concertent du regard et avancent lentement, se divisant en deux groupes et faisant mine de nous encercler. S’il pouvait s’activer un peu … J’aimerais bien faire autre chose de ma nuit. Je me tourne vers la mutante et la fixe… Si j’ai bien compris elle lit les pensées…

*Alors on fait 50 – 50 ou tu as un plan plus élaboré ?*