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 Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]

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Alexis E. Devlin« Alexis E. Devlin »৸ Technology rules the world ৸
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MessageSujet: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyJeu 14 Juil - 16:17

La jeune informaticienne avait fini par abdiquer sous les grognements de son estomac, bien qu'elle n'avait véritablement aucune envie de lâcher le clavier. Mais l'appel de la faim avait fini par être le plus fort, aussi quitta-t-elle le refuge de son écran et de sa piaule pour gagner le rez-de-chaussée du QG, afin de se servir sans vergogne dans le frigo de la cuisine.

Pieds nus, une longue chemise de nuit en coton, noire, avec pour seul élément décoratif le terme "GEEK" imprimé en vert fluo en caractères numériques sur la poitrine, qui lui tombe jusqu'aux genoux, ses lunettes de vue, aux verres amincis et traités, taillés en deux minces rectangles de verre pour seul apparat créant un filtre de silice sur ses yeux émeraudes creusés de cernes. Effectivement, la geekette n'était pas au top de la classe. Mais à trois heures du mat', qui s'en souciait ? Certainement pas elle.

Légèrement éblouie par la lumière crue du réfrigérateur, elle farfouillait dans celui-ci à la recherche d'ingrédients susceptibles de la rassasier. Un blister de jambon blanc entamé, de l'emmental, quelques feuilles de salades, un bon début pour la constitution d'un sandwich. Alex trouva une demi-baguette de pain dans la boîte à pain de la cuisine, qu'elle s'empressa d'ouvrir en deux dans la longueur pour y tartiner une bonne couche de beurre, et la fourrer avec le jambon, la salade, le fromage. Pas vraiment le régime alimentaire idéal, mais celui qui lui convenait : à savoir le régime "sur-le-pouce." Du vite fait, bien fait qui ne la retiendrai pas trop longtemps loin du monde numérique qu'elle chérissait tant. Et puis son pote "Blood Bibine", un hacker français attendait "Spyware" sur la toile pour finaliser la conception d'un petit programme destiné à farfouiller dans les archives judiciaires du pays des bouffeurs de grenouilles. Sûrement que son pote "BB" avait eu quelques démêlés avec la justice dont il voulait effacer les traces.

Certes le hacker outre-Atlantique était pas mauvais, mais il lui manquait quelques cordes à son arc pour parvenir à son but, et le genre de cordes manquantes étaient tout à fait dans les cordes de la mutante. C'était la règle, on pirate pas les pirates, on pirate les autres. Déjà parce que les autres n'en savaient généralement rien, et puis parce que cette catégorie d'individus étaient comme une famille sur le net. Une famille aux diverses origines, religions, mais qui partageait le même langage : la prog'. Et de tous les profs de langue, Alex' était la meilleure, et de loin, son pouvoir lui offrant des perspectives sur le monde binaire qu'aucun informaticien n'était capable de soupçonné. Tout comme Mère Nature avait su jouer avec le génome pour en faire une pléiade de possibilités, la petite Devlin était la Mère Nature de l'informatique, la virtuose du virtuel, la déesse du langage à deux chiffres.

Mais toute puissante soit-elle dans le monde virtuel, celui dont on connaît l'existence mais dont on ne soupçonne pas les infinies possibilités, elle n'en restait pas moins ancrée dans la réalité, plus dure, et surtout échappant totalement à son contrôle. Et la faim en faisait parti. Son sandwich achevé et prêt à se faire ingurgiter, accompagné d'un canette 33cl de Coca-Cola Zéro, elle s'installa sur le comptoir de la cuisine et commença sa mastication, d'un air passif. Son regard semblait vide, son esprit étant d'ores et déjà replongé dans ses pensées de flux, d'écriture et de style, réfléchissant à la meilleure manière de parvenir à craquer les codes d'accès du Gouvernement Français en y laissant le moins de trace possible ; l'idéal étant bien évidemment de ne pas en laisser du tout. Mais les machines avaient la fâcheuse tendance de ne rien oublier, de tout archiver sur une parcelle de disque dur ou de serveur qu'un ingénieur habile parvenait toujours à déceler. Enfin, c'était le jeu...

Ses yeux passèrent sur la grande baie vitrée qui donnait sur le monde extérieur, plongé dans la nuit et éclairé par les multiples lampadaires qui traçaient des lignes de lumière le long des rues, comme le typon d'un circuit imprimé en attente d'usinage. Les feux des rares véhicules arpentant la Grosse Pomme se confondant, à son esprit, en paquet de données ; pur produit de son imagination et de la projection de SON monde. Les deux mondes étaient si similaires, dirigées par des règles bien définies dont chaque écart conduisait à des sanctions, judiciaires d'un côté, fonctionnelles de l'autre. Mais malgré les similitudes, les deux réalités étaient totalement opposées dans l'esprit de la jeune femme. Elle était toute puissante dans l'un, et impuissante dans l'autre, ne valant guère plus qu'un humain normal. Sauf qu'un humain normal ne redoutait pas les orages, faisait réchauffer ses surgelés au micro-onde et n'avait pas la trouille de changer un jeu de piles dans une télécommande ou de s'approcher d'un disjoncteur.

Arrivée à la moitié de la dégustation de son sandwich, de façon totalement inconsciente, Alexis restait dans sa contemplation jusqu'à ce qu'un bruit très - trop - proche ne la tire de ses rêveries et attire son attention. Son regard se plissa vers la pénombre, partagé entre méfiance et curiosité. Son coeur se mit à battre la chamade. Ca ne pouvait être qu'un autre Confrériste, ou un simple bruit d'immeuble silencieux qui craque une fois la nuit tombée. Et elle espérait qu'il ne s'agissait là que de la seconde option. Les gens ne la rassurait pas, et les mutants encore moins ; d'autant plus qu'elle était à l'heure actuelle sans aucun moyen de défense.

Ya quelqu'un ? souffla-t-elle à mi-voix dans la lumière blâfarde de la cuisine, de l'inquiétude perçant dans la voix.
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Richard C. Jefferson« Richard C. Jefferson »¤ Look at me ¤
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyJeu 14 Juil - 22:49

Richie descendait la rue dans laquelle se trouvait le building dont les derniers étages tenaient lieu de domicile à une poignée de Mutants. Pas n'importe quels Mutants, oh non, ceux de la Confrérie, un groupe aux idées bien arrêtées, et quelque peu... dangereux. De la musique encore plein la tête, les lumières de la boite de nuit lui dansant devant les yeux malgré l'obscurité et les quelques réverbères. La plupart était cassée, puisque Richard déambulant dans la petite rue, et non l'avenue. Passer par derrière permettait toujours d'avoir un trajet plus calme, loin des voitures et des passants. Il était certes tard dans la nuit, mais New York était une ville qui ne dormait jamais. Lui-même n'était pas vraiment fatigué, mais il avait fini son boulot, aussi, il était temps de se rentrer. Peut-être pourrait-il se trouver quelque chose à manger. Pas qu'il avait faim, mais son organisme allait bientôt se plaindre de ne pas être suffisamment nourri. Un grand gaillard comme lui avait forcément besoin de reprendre ses forces. Parvenu à une centaine de mètres de la porte de derrière, Richard fut alpagué par un clodo.

"Hey, mon gars, t'as pas une p'tite pièce pour un pauv'type comm'moi ?"
"Désolé, vieux, j'ai seulement des billets, et pas des petites sommes."

L'autre fit la tête de celui qui ne comprend pas tout de suite, puis enchaîna avec celle de celui qui vient juste de comprendre. Rick ne lui avait pas accordé un seul regard. Depuis quelques minutes, il avait senti la présence du SDF, et savait que l'autre était absolument inoffensif. Du moins, inoffensif pour lui, un Mutant. Alors que le clochard s'avançait vers le télépathe, il lui vint soudain l'inspiration qu'il valait mieux retourner se coucher. Ce qu'il fit. Ah, glisser des suggestions dans la tête des gens, ça marche très bien, surtout quand on ne veut pas être embêté. Richie poursuivit sa route comme si de rien n'était. Même à cette heure-ci, il aurait fait bonne impression. Plus tendance niveau fringues, tu meurs. Sa chemise stylisée était ouverte, laissant respirer son torse. Par dessus, il portait une veste noire, le tout sur un jean également noir. Dans ses poches, la recette de sa nuit, quelques milliers de dollars...

En poussant la porte, Richard repensa à cette demoiselle... Tiens, il ne savait même pas son nom. Elle était restée quelques minutes à le regarder danser avant de commencer à donner des billets. Peu à peu, l'effeuillage l'avait de plus en plus émoustillée, au point qu'elle lui avait demandé, à travers le bruit, de sortir avec elle. Sans arrêter sa danse, Ricky avait tout simplement... éclaté de rire. Pas qu'il était du genre romantique, mais il y avait d'autres manières de demander... Et puis, elle était quand même particulièrement moche. Une grande bouche, de petits yeux... Certes, elle avait l'air d'avoir un sacré corps, mais le tout ne valait pas un seul regard posé sur Austin... Chassant la vision de la femme avec un petit rire, Richard s'engouffra dans l'ascenseur. La cabine comportant des miroirs, il put s'admirer durant le temps de l'ascension. Veste jetée sur l'épaule, main dans les cheveux... Ah, tu m'étonnes qu'il avait autant d'admirateur lorsqu'il entrait en piste.


"Et tous m'aimeront, et désespèreront..." cita-t-il, en se détournant vers les portes.

Ces dernières s'ouvrirent. A partir de là, il n'y avait que peu d'élus à pouvoir entrer. Richie en faisait partie. Avant de rejoindre sa chambre, il irait faire un tour à la cuisine. A cette heure-ci, il y avait très peu de chance qu'il croise quelqu'un. Son esprit vagabonda quelques instants, et tomba sur... une présence. Il ne fit qu'effleurer celui de la jeune femme. Alexis, la geekette. Tiens, elle avait quitté sa piaule pour se faire un petit plaisir nocturne à base de restes trouvés dans le frigo... Il sentit alors qu'elle avait dû l'entendre rentrer, et que ça l'angoissait. Pourquoi s'inquiétait-elle ainsi ? Elle devenait plus vulnérable si elle avait peur. Qui d'autre qu'un Confrériste pouvait bien venir ici ? Arrivé dans l'encadrement de la porte ouverte, de laquelle filtrait une faible lumière, Richard vit la technopathe, installée au comptoir.


"Oui, y a quelqu'un, mais je n'ai absolument aucune intention hostile." s'annonça alors Richard, avant de s'avancer dans la lumière, un bras levé.

L'autre bras se débarrassa de la veste, jetée là sur un plan de travail, mais pas trop en vrac. Aussi, à être tout le temps fourrée devant l'écran de son ordinateur, il était inévitable qu'Alexis devienne parano en se confrontant au vrai monde, aux autres. En y pensant, c'était plutôt triste. Mais cette pensée ne fut pas celle de Richie. Après tout, c'était le problème de la jeune femme. Mais il se permit quand même une remarque.


"Tu devrais sortir plus souvent de ton trou." fit-il, sur un ton neutre, en ouvrant un placard.

Là, devant lui, sur l'étagère, un paquet de biscuits, avec du chocolat. Ca ferait l'affaire. Tout en se retournant, il en déchira une extrémité, et prit un des gâteaux. Et il lança, en désignant le sandwich.


"Bon appétit."

Et sur ce, il enfourna la biscuit dans sa bouche. Pas mauvais. Et à la réflexion, c'est vrai qu'il avait faim.
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Alexis E. Devlin« Alexis E. Devlin »৸ Technology rules the world ৸
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyVen 15 Juil - 23:37

La geekette stoppa nette sa mastication en sentant la "caresse" mentale lui effleurer le ciboulot. Sûr que le mutant à l'origine de cette légère intrusion qui n'en était pas une n'avait pas dû réussir à s'aventurer bien plus loin.que la partie superficielle de son cortex ; mais pour la jeune femme, c'était déjà bien trop, ce qui ne fit qu'accentuer son malaise. Bon sang, les gens pouvaient pas simplement demander ?

"Oui, y a quelqu'un, mais je n'ai absolument aucune intention hostile."

Alex' observa Richard entrer dans la cuisine, ce petit air désinvolte qui lui allait si bien et correspondait parfaitement à son caractère. Voilà qui la rassurait un temps soit peu, lui permettant de reprendre la dégustation de son en-cas, pensive. A trois heures du mat', elle n'avait aucune envie d'entamer la conversation, et préféra donc laisser le beau gosse à ses occupations tandis que son esprit tortueux se replongeait à ses raisonnements numériques. Sauf que voilà, Jefferson ne semblait pas prêt à en faire autant.

"Tu devrais sortir plus souvent de ton trou."

Etait-ce un reproche ? Une suggestion ? Une provocation ? Un simple constat ? Qu'importe... Voilà qui coupait la brunette dans ses réflexions informatiques pour les réorienter vers sa propre existence. Bordel. Elle détestait quand les gens lui faisaient ça. Qu'est-ce qu'ils avaient tous avec son "trou" ? Après tout, son lieu de vie habituel d'existence n'était certes pas un havre de paix, mais il était sous son contrôle absolu, pour le plus grand bonheur de la Confrérie. Alors c'était peut être pas un modèle de sociabilité et d'équilibre mental, mais au moins savait-elle se rendre utile, à sa façon. Une façon d'agir que peu de Confréristes arrivaient à comprendre, mais Julian le comprenait très bien lui, et en avait saisi l'essentiel. D'aucun ici n'avait jamais pu pénétrer ou contraindre son esprit à agir contre sa volonté, et ce n'était pas plus mal. Elle était trop précieuse dans un monde où l'information régnait en maître, où un discours pouvait enflammer les foules, raviver, attiser ou éteindre les flammes de la haine. Et elle, elle n'en était qu'un instrument. Le chaos étant son potentiel de destruction à une plus vaste échelle, son vecteur principal en était la peur.

Son regard d'émeraude se posa sur le télépathe qui s'attaquait à un biscuit chocolaté après un "bon appétit" de pure politesse. Elle hocha doucement la tête en attaquant une nouvelle bouchée de son sandwich, qu'elle avala quelques secondes plus tard avant de répondre à ce qu'elle venait de catégoriser comme une simple suggestion, qu'elle balaya aussitôt d'une remarque unilatérale.

Mon 'trou' est tellement plus vaste que ce monde hostile, et j'y règne en véritable déesse. Gorgée de Coca. Pourquoi devrais-je me contenter de n'être qu'une faible mutante ici, quand je suis intouchable 'là-bas' ? demanda-t-elle avec une certaine arrogance. Un interlocuteur attentif pourrait malgré tout distinguer dans sa voix une nuance de déception et d'amertume.

Elle ne s'en cachait pas. Le monde réel lui foutait une trouille bleue. La présence d'autres qu'elle la mettait terriblement mal à l'aise, une sensation d'étouffement et de panique qu'elle ne souhaiterait même pas faire partager à son pire ennemi lui étreignant les tripes. Et pourtant, il fallait bien qu'elle sorte parfois. Cela lui arrivait de ne plus supporter l'isolement de son monde monotone de zéro et de un qui s'enchaînaient inlassablement, constituant à ses yeux le seul véritable langage devenu aujourd'hui universel.

Elle regarda le biscuit chocolaté avec une légère envie d'y croquer elle-même, puis une petite pique lui vint spontanément à l'encontre du fouteur de trouble de son casse-croûte très matinal.

Le bel Eros aurait-il besoin d'un aphrodisiaque ?

Un mince sourire se dessina sur ses lèvres, qu'Alex' s'empressa de faire disparaître en enfournant l'extrémité de son sandwich. C'était complètement nul, voire stupide comme remarque ; mais bon Dieu que ça faisait du bien de pouvoir échanger avec une personne en chair et en os ; le genre d'individus qu'elle cherchait habituellement à fuir. Pour tout dire, elle se sentait un peu conne, mais c'était pas forcément déplaisant. Elle ôta ses lunettes de sur son nez et en astiqua les verres dans un pli de sa chemise de nuit, prisonnière de deux doigts fins ; la petite cuisine lui apparaissait ainsi totalement floue. La lumière blâfarde jetait sur les éléments une teinte jaunâtre qui lui paraissait totalement irréelle, alors que les chiffres vert-bleu de l'horloge du micro-onde n'étaient devenus que de simples tâches floues et fluo sous son regard myope. Devlin rechaussa ses lunettes, puis reprit un ton plus sérieux, à mi-chemin entre la provoc' et l'invitation.

Si tu pouvais entrer dans MA - elle accentua le possessif - réalité, peut être que tu comprendrais Richard.

Elle termina son soda, puis balança la boîte d'alu vide dans la poubelle non loin. Les geeks étaient les rois du basket "déchets" ball, trop flemmards pour se lever de devant leurs écrans qu'ils étaient. Un bon coup d'éponge humide sur le comptoir pour en enlever les miettes, puis elle extirpa son portable pour partir surfer sur le Web dégradé pour s'adapter au format téléphonique. A vrai dire, elle surfait comme une informaticienne normale, son pouvoir ne lui permettant pas encore d'envahir les réseaux 3G et GPRS.

Sans détacher le regard du petit écran tactile rétroéclairé, elle ne put s'empêcher de poser une question - pure banalité - au mutant, peut être dans l'espoir de se voir contre-argumenter. C'était pas son occupation favorite de la nuit, mais faute de grives, on bouffe du merle non ?

Alors ? T'en as escroqué combien ce soir ?
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptySam 16 Juil - 10:11

Paùl ne dormirait pas cette nuit. C'est la conclusion qu'avait tiré Colosse à 21h15. En effet, après avoir passé une bonne demi-heure à se retourner dans son lit sans trouver le sommeil, il avait compris que ce dernier ne viendrait pas ce soir. C'était un fait, et, à vrai dire, il était habitué. La brute s'était rhabillée rapidement et était partie en direction de la sorte de gymnase amélioré qu'on lui avait aménagé. A Neuf heures et demi, il commençait les premiers exercices. Des tractions. On aurait pû croire que vu son don, Colosse n'avait pas besoin de s'entrainer. Mais Paùl avait compris quand Drake lui avait expliqué. C'est sa force actuelle qui est multipliée. Donc plus sa force "normale" est grande, plus les moments où il emploi son pouvoir sont longs et dévastateurs. Ainsi, Mister Bellori mettait un point d'honneur à ne jamais user de son don lors de ses exercices. Il y avait deux raisons principales à tout ceci. Premièrement, la dernière fois qu'il avait essayé, il avait brisé la moitié du matériel de musculation. Drake avait hurlé. Pourtant il lui en avait retrouvé un. Comment, il ne savait pas. Et il ne cherchait pas à savoir. Paùl était là pour devenir plus fort.

Deuxièmement il voulait se surpasser. Être toujours meilleur pour que sa maman soit fière de lui. Il savait très bien qu'elle était morte. Il savait aussi son passé. Pourtant il se disait que de là-haut elle le regardait. Et plus il serait fort, plus elle serait heureuse. Il se rappelait de la demoiselle fragile qu'était sa mère. Oui, si il était plus fort encore il pourrait protéger toutes les mamans des gens. Car il ne voulait pas que les autres soient tristes. Techniquement, on pouvait se dire que Colosse n'avait pas sa place dans la confrérie. Il avait dans le fond de nobles intentions. Enfin avec 5 de QI maximum. Mais il devait la vie à Drake. Oh, il aurait peut-être pû s'en sortir tout seul. Mais il s'était raccroché au leader de la confrérie. Au départ il s'était raccroché à sa mère. Mais elle était morte. Karl avait été son ancre, sa bouée de sauvetage. Mais il était mort lui aussi. De façon bien plus douloureuse. Ainsi, Drake était comme son ange gardien, son sauveur. Il lui devait obéissance. De plus, Colosse ne voyait pas le mal dans ce qu'il faisait, dans ce que faisait la confrérie. Sa devait être fait. Point.

Mettant des gants de boxe adaptés à sa taille, donc d'énorme boules de cuir, il se mit à enchainer des coups sur un punshing-ball. Il est bon de préciser que ce dernier était renforcé et énormément alourdi. Histoire qu'il ne le fasse pas voler d'un seul coup. Boxe...boxe. Une mélodie lui revint en tête alors qu'il enchainait les frappes en rythme. Il fit ça d'une heure à trois heures. Arrivé au bout de cet entrainement, il fit le point sur les exercices de ce soir. Oui il avait fait travailler chaque muscle et utilisé chaque appareil. Colosse avait des bras de culturistes. Le reste du corps aussi. Le corps luisant de sueur il se dirigea vers la cuisine. Il fit un petit arrêt devant la porte. Des gens, à cette heure-ci ? Pas normal. Il les dévisagea afin de se rappeler qui ils étaient.

Il vit en premier l'homme entrain de manger des gâteaux. L'homme qui parle dans ta tête. Celui-là faisait peur à Colosse. Un magicien qui te chuchotait des choses. Drake lui avait dit de ne pas avoir peur, normalement, entre confréristes, on ne se faisait pas de coups dans le dos. Mais il n'empêche que Paùl avait une trouille bleue de Richie. C'était comme les mauvais esprits des cousins. Ceux qui trottaient dans ta tête et qui faisaient l'amour à ta femme. Coup de bol, Colosse n'en avait pas. Mais bon, il mettait aussi les gueules de bois sur le compte de Richie. Sa devait être quand l'homme était en colère. Il faisait mal dans la tête des gens le matin. Et il chuchotait, te rendait fou. Et oui, Colosse craignait quelqu'un.

Il tourna alors la tête et aperçu Alexis. La demme de l'ordinateur. Hum, elle, elle était gentille. Il ne lui avait jamais réellement parlé. Mais une fois, la dernière fois qu'on lui avait livré ou qu'elle avait acheté du matériel informatique, elle avait eu du mal à le porter. Colosse était arrivé et l'avait fait à sa place. Elle lui avait sourit et dit merci. Oui c'était une gentille. Un peu comme une petite poupée fragile. Elle lui avait sourit. C'était une femme bizarre sinon. Elle tapait sur des claviers à longueur de temps. Pas pour les casser, sinon Colosse aurait pu l'aider. Non, elle faisait des trucs bizarres sur l'ordinateur. Une de ses choses que Paùl ne comprenait pas. Mais ça avait l'air de rendre contente la fille. Et si la fille gentille était contente, alors Colosse était content.

Fièr de lui d'avoir reconnu les confrères présents, il se dirigea vers le frigo, le corps luisant. La boxe sa faisait chaud. Et il avait besoin de se rafraichir. Il ouvrit la porte du réfrégirateur et sortit deux bouteilles d'eau de deux litres chacune. Il but la première intégralement en une quinzaine de minutes, avant de se vider la seconde sur la tête. Hum, sa faisait du bien. Il ouvrit alors un placard non loin. En temps normal il y avait des genres de barres céréalières pour sportif. Un homme normale en prenait une à la fois. Paùl en prenait une boîte par une boîte. Mais là le placard était vide. Il maugréa d'une voix forte :

Hum. Plus de Grany. Il faut que quelqu'un en rachete.

Il se retourna ensuite face aux gens. Ils ne dormaient pas. Ce n'était pas bien. La nuit c'est pour dormir :

Vous devez dormir. Pourquoi vous dormez pas ? Dormir c'est bon pour les gens. Sinon vous n'allez pas grandir et être fort. Moi je suis grand et fort, je peux avoir le droit de pas dormir.

C'était dit sans la moindre méchanceté. C'était un fait pour lui. C'est ce que sa maman lui disait toujours. Pour grandir il fallait manger de la soupe et dormir. Ce n'était pas l'heure de la soupe. Donc l'heure de dormir. Normalement les autres n'avaient pas à le prendre mal. C'était un conseil, pas un jugement ou un ordre. Patiemment, Colosse attendit leurs réactions.
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Richard C. Jefferson« Richard C. Jefferson »¤ Look at me ¤
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptySam 16 Juil - 13:18

Malgré sa répugnance à vivre dans le monde réel, Alexis avait une particularité : en présence d'autres gens, elle savait faire preuve de répartie, d'humour, d'ironie. Avec la belle bande qu'étaient les Confréristes, elle était à bonne école. Chacun avait une raison profonde de faire partie de ce groupe, mais aucun n'était constamment désagréable, méchant ou vulgaire. Pour la bonne entente, il valait mieux. Malgré les rivalités, malgré la présence intrigante, voire inexplicable, de certains membres, la Confrérie devait rester unie. La technopathe répliqua que dans son "trou", elle était une déesse. Ca, Richard voulait bien le croire. Même s'il était loin de ne pas s'y connaître en informatique, il savait qu'il existait des pirates omniscients dans leur domaine, respectés par les autres, à qui l'on demandait de l'aide, des conseils. Spyware était l'une d'entre eux. Elle avait parlé avec arrogance, mais ça semblait quelque peu forcé, comme si elle voulait masquer un autre sentiment. Ricky ne releva pas. S'il posait une question, elle risquait de se braquer. Les relations humaines trop poussées, ça ne devait pas être son truc, à la geekette.

"Tu marques un point." se contenta-t-il de glisser, avant de mordre dans un autre biscuit.

Ensuite, et malgré la faible lumière du lieu, Richie capta comme... de l'envie ? dans le regard d'Alexis. Le chocolat était-il une de ses faiblesses ? Encore une fois, il ne releva pas. Ses pensées s'arrêtèrent un instant sur l'éclairage. Pourquoi était-il si blafard, si froid ? Qui avait eu l'idée de rendre la cuisine si triste, voire hostile ? Il prendrait le temps de changer pour une ampoule plus puissante, qui aurait au moins le mérite de faire son boulot. Il y avait bien quelques appliques d'appoint, mais ça restait sensiblement aussi pauvre. Spyware écarta rapidement sa faiblesse pour lancer une petite pique. Qui fit sourire le concerné. Malgré la taille des cernes qu'elle se payait, la jeune femme n'était pas si fatiguée que ça.


"Oh, non, pas un aphrodisiaque. La quantité de chocolat dans ce paquet ne serait pas suffisante pour activer la machine en cas de besoin." rétorqua-t-il, avant d'enchaîner encore un gâteau.

Il perçut alors une nouvelle présence. Le colosse arrivait, il était dans le couloir. Richard ne s'était jamais posé la question de savoir ce qu'il pensait du grand black. Un type un peu limité qui compensait par sa musculature impressionnante... Il était sympathique, mais Ricky n'avait pas envie d'en apprendre plus. Il avait senti, la première qu'il avait effleuré l'esprit de Paùl, de la peur. Il y avait une appréhension concernant le télépathe. Ca pouvait être un avantage à exploiter sur lui, mais entre Confréristes, ça pouvait être un coup bas. Quoique sa relation avec Nina avait commencé comme ça. Heureusement, ça n'avait pas trop dûré, et puis Julian n'aurait pas apprécié. La rivalité, oui. Les coups bas, non. Il ne fallait pas en arriver jusque là. Alexis reprit la parole, tirant Richard de ses pensées. Ah. SA réalité. Voilà bien un mot étrangement employé pour qualifié un univers virtuel. Mais pour certains, les mondes s'inversaient. Le passage entre réalité et virtuel était franchi.


"Je pourrais comprendre, mais TA réalité n'est pas assez... réelle, pour moi." fit-il, avec un clin d’œil.

La canette de soda effectua une parabole dans les airs pour aller se loger directement dans la poubelle. Ricky aurait pu applaudir, s'il n'avait pas su que ce n'était pas un exploit. Les geeks pouvaient se lever pour aller chercher de quoi boire, mais ils ne le faisaient pas pour jeter les contenants vides. Et plutôt que d'approcher la corbeille, ils préféraient pratiquer le basket. Après quelques temps, on devenait forcément un spécialiste. Alors que la technopathe sortait son téléphone, Richard se tourna vers la porte. L'immense silhouette de Paùl venait de s'y dessiner. Ce dernier n'entra pas immédiatement, cherchant d'abord à reconnaître qui l'avait précédé. Alexis ne l'avait pas remarqué, puisque son regard, déjà depuis trop longtemps éloigné d'un écran, ne quittait pas celui de son mobile. Le colosse se dirigea vers le frigo, et Richard, vers sa veste. Fouillant dans une poche, il en tira une liasse de billets, qu'il fit défiler sous ses doigts.


"Il y a une serpillère sous l'évier, Paùl." dit-il, d'une voix forte, après que le colosse eut vidé le contenu d'une bouteille sur sa tête, inondant par là même le carrelage. Il reprit sur le même ton : "Un peu plus de 5 000 dollars, pas trop mal, ça n'était pas une grosse soirée."

Le colosse fit ensuite remarquer qu'il n'y avait plus de Granys. Ah. Quel malheur, mes amis, quel malheur. Le "quelqu'un" serait ravi d'apprendre qu'il était chargé de réapprovisionner les placards. Richard fixa le dos de la montagne, qui pivota vers eux, et fut pris d'une drôle d'inspiration, puisqu'il annonça qu'il fallait dormir. Lui-même était la preuve vivante qu'être grand et fort exemptait de sommeil, et les autres devaient dormir, afin d'être comme lui. Le tout avait été dit sur le ton de la conversation. Parce que c'est exactement ce que Paùl pensait. Richie lui jeta le paquet de biscuits qu'il avait entamé.

"Tiens, mon grand, sers-toi."

Puis il reprit à l'attention d'Alexis, comme s'il n'y avait eu aucune interruption, répondant à la dernière question qu'elle avait posée, avant que ne se manifeste le colosse :

"Il doit bien y avoir une trentaine de personnes, qui m'ont filé des billets. Que veux-tu, je les hypnotise tous."

Il remit la liasse dans sa poche, et s'appuya, bras tendus, dos au plan de travail.

"Tu es sur un gros coup, pour ne pas pouvoir rester plus de cinq minutes loin de la toile ?"

Puis il jeta un regard en coin à Paùl. A quel point ce dernier était-il largué, concernant l'informatique ? Si la conversation enchaînait sur le sujet, il serait intéressant de la découvrir...
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Alexis E. Devlin« Alexis E. Devlin »৸ Technology rules the world ৸
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptySam 16 Juil - 15:17

Effectivement, quand la geekette était dans sa réalité, il lui était difficile de faire véritablement au monde extérieur. Vu les contraintes que cela représentait pour elle d'user de son pouvoir, elle avait depuis longtemps dû apprendre à faire l'impasse sur le monde réel. Ses doigts glissaient habilement sur l'écran, faisant défiler les pages Web à la recherche de nouveautés. Non pas que ça avait dû beaucoup tomber depuis les quelques dizaines de minutes écoulées où elle avait quitté son antre. Mais il n'était 3 heures du matin que pour la côte Est des Etats-Unis. D'autres gens en d'autres lieux commençaient, poursuivaient ou entamaient leurs journées, et la toile ne se reposait pour ainsi dire jamais.

Elle pouvait comprendre que sa réalité n'était pas forcément la réalité de tout le monde, surtout pour ceux qui n'y vivait pas. Pour la majorité, l'informatique n'était qu'un outil, destiné à faciliter leurs tâches, ou les divertir dans une moindre mesure. Finalement, elle le trouvait plutôt sympa le Ricky, enfin, s'il avait pu s'introduire dans son esprit, peut être l'aurait-elle vu d'un autre oeil et reconsidéré la question.

"Il y a une serpillère sous l'évier, Paùl."

Intriguée, elle releva la tête et aperçut en effet le colosse détrempé au milieu de la cuisine. Bon sang, elle était quand même un peu trop dangeureusement absorbée si elle n'était même pas capable d'entendre arriver un bonhomme de sa corpulence. Spyware reposa son portable et salua le visiteur, non sans étonnement de le voir aussi arrosé, mais avec un léger sourire chaleureux. Elle l'aimait bien, notamment parce qu'il n'était vraiment pas du genre à poser des questions dérangeantes. Certes c'était parfois compliqué de lui expliquer les choses de façon compréhensible pour lui - ça revenait grosso modo à discuter avec un gosse de quatre ans - mais on finissait toujours par se faire entendre. Et puis de ce fait, il n'était ni méchant, ni manipulateur, n'avait jamais d'idée derrière la tête. Un homme honnête et toujours prêt à rendre service. Suffisait juste de pas se le mettre à dos. Et comme la geekette n'était pas du genre emmerdante, ils s'entendaient plutôt bien.

Bonsoir Paùl. Tu étais encore à l'entraînement ? demanda-t-elle, gentiment.

Alex' devait bien avouer qu'elle avait du mal à comprendre comment on pouvait passer autant de temps sur des appareils de musculation, mais les autres devaient penser pareil à son sujet avec les ordinateurs alors bon... Ce n'était qu'un juste retour des choses. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.

"Un peu plus de 5 000 dollars, pas trop mal, ça n'était pas une grosse soirée."

Alors ça, c'était la réponse à sa précédente question. Humph... Elle avait bien fait de ranger le portable, elle se serait retrouvée bien vite larguée sinon. 5,000 dollars. C'était effectivement pas une grosse soirée pour le séducteur, mais elle doutait qu'il ne fasse ça pour l'argent. Non, ce devait être une question de "sport" ou de fun ; parce que si c'était vraiment pour le blé, il lui aurait été plus simple de lui demander d'approvisionner son compte en banque d'un tout de passe-passe informatique. Ou comment se retrouver avec 100,000 dollars sur le compte en banque en moins d'une minute ?

"Il doit bien y avoir une trentaine de personnes, qui m'ont filé des billets. Que veux-tu, je les hypnotise tous."

La geekette sourit à Eros. En effet, son pouvoir avait ses avantages. Extorquer des fonds n'était probablement qu'un jeu. Mais était-ce vraiment drôle de jouer avec des dés truqués ? Probablement aussi longtemps qu'on ne se faisait pas choper. A vrai dire, elle aussi aurait bien aimé pouvoir se sentir apprécié. Même s'il y avait une grande part de factice, ça devait toujours être sympa de ressentir cet effet. Un éclair de déception passa sur ses traits, avant de tourner son attention vers Colosse.

Vous devez dormir. Pourquoi vous dormez pas ? Dormir c'est bon pour les gens. Sinon vous n'allez pas grandir et être fort. Moi je suis grand et fort, je peux avoir le droit de pas dormir.

Spyware ne put s'empêcher de pouffer de rire, non pas par moquerie, ce n'était pas son genre, mais Paùl était véritablement d'une naïveté touchante. Alex'' passa ses doigts sous ses yeux, au contact de ses cernes gonflées, un peu de sommeil ne lui ferait effectivement pas de mal, mais elle ne pouvait s'empêcher de rêver de son monde, se réveillant pour y replonger le plus vite possible, alors ses nuits étaient courtes, périodiques. Dix minutes par-ci, une heure par-là.

Tu as raison Paùl, on devrait se reposer un peu plus, mais nous avons beaucoup de choses à faire avant d'aller se coucher. Des choses importantes.

"Tu es sur un gros coup, pour ne pas pouvoir rester plus de cinq minutes loin de la toile ?"

La jeune femme eu une petite moue partagée. un gros coup, peut être, mais c'était long et complexe à réaliser. Les facteurs à influencer étaient si éparpillés et pourtant si liés qu'il lui était difficile de parvenir à les modifier dans leur ensemble.

J'ai bien un gros coup qui se prépare, mais c'est plutôt long, et épuisant... En fait, je suis plus sur une multitude de petites tâches actuellement, des petits services à rendre à des potes.

Et par potes, elle parlait bien évidemment de sa petite "famille" de hacker pour qui elle écrivait de nouveaux programmes, des patchs ou des upgrades pour les "outils" qu'ils lui confiaient. Etre la meilleure avait aussi son revers de la médaille. Et les mises à jour des bases de données virales des antivirus, filtres, clés de cryptage lui bouffait l'essentiel de son temps de navigation. Tout comme le système immunitaire d'un corps humain passait son temps à lutter contre les menaces externes et internes, elle, elle tâchait de trouver les failles dans les stratégies de défense de ses adversaires numériques, tout en assurant sa propre sécurité et intégrité.

Il ne fallait pas se leurrer. Quand votre bécane tombait en rade, vous la répariez ou vous la jetiez ; mais le principal outil de Spyware était son propre esprit, alors autant y faire gaffe, parce qu'il n'y avait là pour elle aucun formatage possible en cas d'échec. Et elle n'avait guère envie de finir prisonnière d'un enchevêtrement de lignes de codes, là où même un mutant aussi puissant que Julian ou Magneto ne pourrait venir la chercher. Une prison de vers qui menaçait de se refermer continuellement sur elle.

Pourquoi cette question Richard ? Besoin d'un service ?
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptySam 16 Juil - 17:53

Paùl semblait content. Il se sentait à sa place, un peu comme une deuxième maison. Les gens qu'ils côtoyaient, bien qu'ils ne comprennent rien à la force brute, étaient gentils avec lui, attentionnés. Il fixa la flaque d'eau au sol. Oui c'était très mouillé. C'est alors qu'il entendit l'homme qui parle dans la tête lui indiquer où était la serpillère. Colosse en déduisit qu'il fallait essuyer l'eau au sol, et que, comme c'était lui qui l'avait mit et bien...c'était à lui de nettoyer. Il se pencha avant de sortir un :

Merci. C'est pour essuyer. Je vais essuyer l'eau, sinon vous allez glisser. Il faut pas que vous vous fassiez mal.

Il attrapa le manche de la serpillère et tira. Il s'arrêta net. Il sentait une résistance. Elle était coincée ? Il tira encore, bandant ses muscles. Il sentait quelque chose tirer sous son pied, mais il ne fit pas le rapprochement. Colosse banda ses muscles et tira un coup sec. Le manche lui resta dans la main, brisé. C'est alors qu'il leva le pied. La tête de la serpillère était coincée en dessous. Voilà pourquoi il n'arrivait pas à l'attraper.

Mince. Le balais est cassé. Je te dois un balais. Je peux acheter où un balais ?

La flaque étant toujours présente, il poussa la tête de la serpillère du pied et essuya grossièrement l'eau. Il sourit alors à la demoiselle :

Oui Paùl toujours s'entrainer pour être plus fort. Si Paùl est plus fort, il pourra plus protéger les gens moins fort qui sont ses amis.

Pour lui le raisonnement était logique. Et profond. Il écouta alors le discours de Rickie tout en prenant le packet de gâteau lancé par ce dernier. Il prit une moue d'approbation tout en hochant la tête pour le remercier. Le chocolat c'était bon. Sa donnait des forces. Paùl se mit à engloutir gâteau sur gâteau. Il voulait des forces. Et il était gourmand. Capable de temps en temps de faire deux choses à la fois il calcula les gains de l'homme. Il leur avait dit de donner leur argent dans leur tête. 5000 dollards. Cinq combats dans la rue. Sa soirée était rentable. Colosse avait arrêté les combats de rue depuis le sauvetage par Drake. Mais il n'empêche qu'il calculait tout sur la base des gains d'un combat.

Paùl hocha la tête quand elle confirma qu'elle avait besoin de sommeil. Si elle voulait devenir comme Marine la Tigresse, une femme qui tapait comme un homme, il lui fallait dormir. Et se battre. Mais il savait que la fille préferait faire des trucs sur son ordinateur. Une seule fois Paùl avait "essayé" une machine comme ça. Il était gamin et un ami avait râlé de ne pas parvenir à taper son mot de passe. Il avait vu affiché Mot de passe : sur l'écran et avait tapé dessus. Un violent coup du gauche. Tout ce qu'il avait fait c'est casser la machine. Pourtant c'est elle qui avait dit de taper Mot de Passe. Donc il savait qu'il était plus fort qu'un ordinateur.

Ils parlaient ordinateur donc. Il se rappela que Eros avait parlé du mot toîle. Il en chercha au plafond. Non c'était propre. Pas de toîles d'araignées. Qui faisait le ménage ? Il ne savait pas. Mais si il trouvait la personne il lui dirait de racheter des Grany. Mais Alexis était assez légère pour tenir sur une toîle d'araignée ? A moitié dans ses pensées, il n'entendit que la fin de la réponse de la geek et décida de surenchérir. Oui, celui qui parlait dans la tête lui avait donné des gâteaux donc c'était un ami. Il se tapa la poitrîne de la main droite.

Si besoin service, Paùl aussi est là ! Paùl est fort et peut tout faire !
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyDim 17 Juil - 17:34

Tout ce qui concernait le fait de dormir, pour être grand, fort, le repos, Richard n'y prêta pas plus attention que ça. Alexis ajouta qu'ils avaient des choses importantes à faire. Elle avait des piratages, ou d'autres actions de programmeurs en ligne, peu importait, et lui, Ricky, travaillait. Ses horaires n'étaient pas ceux de travailleurs ordinaires, ces moutons qui se levaient à sept heures le matin, pour être à huit au boulot, et rentrer chez eux à seize, comme de gentils employés. Rester toute une journée derrière un bureau depuis un espace bruyant et ouvert au vingtième étage d'un building, avec vue sur le même building, voilà bien le genre de choses qu'il n'aurait jamais pu supporter. Il en fallait, des administratifs, bien sûr, mais sans Richard. Non, lui, il trouvait son plaisir à être regardé par les gens. Contrairement à ce que pouvaient croire les autres, il ne forçait personne à lui donner des billets pendant qu'il dansait. Il les encourageait, peut-être, les incitait à donner un peu plus, aussi, mais la plupart donnaient de l'argent d'eux-mêmes, simplement pour le voir se dévêtir devant leurs yeux avides.

Paùl avait obligeamment sorti la serpillère pour nettoyer un peu le dégât des eaux qu'il avait causé, brisant au passage le balai. Ah, il voulait en racheter. Pourquoi n'en profiterait-il donc pas pour faire le plein de biscuits ? Il y avait une supérette pas loin, et pas trop chère. Rick garda cependant sa réponse pour lui. A trois heures du matin, le colosse n'avait aucune chance de pouvoir acheter quoi que ce soit. Eros lui dirait probablement au petit matin où se rendre, mais l'information n'était pas indispensable pour l'instant. Richard se passa la main dans les cheveux, et la conversation changea, embrayant sur les activités de la geekette. Ah, il avait visé juste avec le gros coup, même si elle était occupée sur plusieurs tâches. Le système informatique mondial devait être en constante évolution, et Spyware devait être à jour, ce qui devait être un travail qui laissait peu de temps au repos... Il sourit à son tour. Paùl, de son côté, semblait chercher à comprendre de quoi ils parlaient. Et puis, elle demanda s'il avait besoin d'un service. Sans se départir de son sourire, Richard haussa un sourcil. Le colosse se frappa la poitrine, en annonçant qu'il pouvait, lui aussi, rendre service.


"Ah, si Julian nous voyait, faisant montre de solidarité..." fit-il, avant de pousser un soupir exagéré.

Il n'y avait pas d'ironie, ou alors juste une pointe. Certes, il fallait que le groupe soit uni, mais être aussi prompt à rendre service, ça pouvait trahir un trop bon fond. Richard ôta sa chemise déjà ouverte, et la plia, tout en reprenant :


"Je m'intéresse, c'est tout, Alex. Tu es vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ou à peu près, les yeux rivés sur tes écrans, alors je me demande simplement ce qui peut à ce point t'accaparer."

Laissant la chemise avec la veste, il se tourna vers Paùl. On aurait dit un enfant enfermé dans un corps démesuré. Un enfant un peu simple, à qui il fallait expliquer les choses... Comment avait-il pu être recruté ? Richard ne reprochait pas sa présence au black, tant qu'il était obéissant et se servait de sa force à bon escient. Mais ça avait été l'idée de Drake... Forcément.

"Tu vois, j'aurais encore du boulot pour arriver à ton niveau. Heureusement que nous avons un homme fort à la maison."

Là, l'ironie était présente, mais c'était sans trop de méchanceté. Peut-être Paùl ne la sentirait même pas. Alexis, peut-être. Il lui jeta un regard en coin, pour voir sa réaction, et puis il se dirigea vers le frigo, contournant la tête du balai, qui baignait encore dans un peu de flotte. La lumière du réfrigérateur éclaira un instant le visage de Richard, alors qu'il prenait une canette de Coca. Puis il ferma la porte, et resta appuyé contre. Le pssshh caractéristique suivit, et il s'exclama :

"A la Confrérie."

Avant de prendre une longue, longue gorgée du soda, au point qu'il lui en coula un peu sur le menton, puis le long du torse.
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyDim 17 Juil - 19:32

Alex' eut un sursaut, un tantinet surprise de voir le manche à balai être brisé aussi facilement par la force brute de Colosse. Autant elle le trouvait touchant, autant il était parfois super effrayant. C'est qu'à vouloir vous faire une simple accolade, il aurait très bien pu vous broyer tous les os du corps sans s'en rendre compte. C'était flippant, surtout pour la geekette. Vivement qu'elle retourne dans son bocal impénétrable.

"Ne t'en fais pas pour le balai Paùl. On trouvera ça. Ce n'est pas grave." Pas question de lui passer une gueulante à trois heures du mat' et réveiller toute la Confrérie, au risque d'énerver ceux qu'il ne valait mieux pas foutre en rogne. Elle ne voulait pas qu'un simple en-cas nocturne ne finisse en pugilat, d'autant qu'elle n'avait aucune chance dans la bataille.

Spyware secoua légèrement la tête suite à ses réflexions personnelles. *Tu délires complètement ma pauvre... Tu ferais bien de fermer l'oeil une heure ou deux après ça.* Son regard vitrifié croisa celui d'Eros et lui rendit son sourire, légèrement intimidée.

"Ah, si Julian nous voyait, faisant montre de solidarité..."

L'informaticienne hocha légèrement la tête, en signe d'approbation. A vrai dire, elle ne savait que penser de Julian. Certes elle le respectait, il était puissant, l'avait accueillie sans se montrer trop invasif sur son passé, savait faire preuve d'intelligence, d'autant qu'il avait compris qu'il valait mieux avoir la jeune femme dans son camp. Mais ça s'arrêtait là. Elle n'arrivait pas à discuter avec lui, du moins, à discuter avec le leader d'autres choses que "boulot" et Confrérie. Certes ces derniers points étaient importants, mais la lutte tournait à l'obscession, et l'obscession menait souvent à commettre des erreurs. Et c'était son job à elle, ici, de réparer les erreurs, dans la mesure de ses moyens. Alors oui, la solidarité du groupe était importante.

"Je m'intéresse, c'est tout, Alex. Tu es vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ou à peu près, les yeux rivés sur tes écrans, alors je me demande simplement ce qui peut à ce point t'accaparer."

La jeune femme eut un sourire en coin, accompagné d'un petit regard en biais. Ce genre de sourire qui ne traduisait pas une émotion de joie ou de contentement. Plutôt le genre de sourire affiché par quelqu'un qui a une idée derrière la tête, mystérieux, intrigant. Son regard émeuraude se posa d'ailleurs sur le télépathe torse nu. Plutôt craquant le mec. Il était canon, il le savait, et même si elle savait qu'elle-même n'était véritablement pas son genre, elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier. Après tout, même elle savait reconnaître que le monde virtuel, malgré son étendue, sa pluralité et sa diversité n'offrait pas tout. Pas étonnant qu'il rentre tous les soirs les poches pleines de billets verts.

Spyware en vint même à se demander si elle-même n'aurait pas fait recette dans ce boulot, en prenant un peu plus de temps pour elle. La jeune hackeuse se savait plutôt pas mal foutue dans son genre, malgré son régime alimentaire des plus aberrants, elle gardait la ligne. Sûrement un effet secondaire des nuits blanches qu'elle s'enchaînait et du manque de sommeil qui devait furieusement pomper dans ses réserves. Au moins cela lui permettait-il de prendre du bon temps de temps à autre - très rarement à vrai dire - à l'aide de quelques artifices. De jolies fringues, des lentilles de contact, un peu de maquillage et le tour était joué ; bien qu'elle n'appréciait pas particulièrement jouer de ce tour-là, à savoir son tour de taille.

"Ce n'est qu'un message à faire passer, Richard. Un message qui, je l'espère, marquera les esprits durant un bon bout de temps." Inutile de s'étendre sur le sujet. "D'ici quelques jours tout au plus, ce serait fait, et j'espère que tu pourras l'apprécier de par toi-même le moment venu."

Et puis le strip-teaser reporta son attention vers Paùl ; et Alex' suivit la scène du regard avec attention.

"Tu vois, j'aurais encore du boulot pour arriver à ton niveau. Heureusement que nous avons un homme fort à la maison."

Et ses émeraudes se tournèrent brièvement vers Paùl. Sûrement n'avait-il pas saisi le sens figuré des mots d'Eros, aussi ne s'en vexerait-il pas. Remarque, aurait-il dû s'en vexer ? Spyware n'en savait rien. Richard pouvait être sincère dans ses propos, ou se foutre ouvertement de lui à son insu. Elle capta son regard en coin, qui n'obtint pour seule réponse qu'un haussement de sourcil interrogateur, et peut être légèrement répprobateur. A vrai dire, elle n'appréciait guère que l'on s'en prenne verbalement à des gens qui ne pouvaient se défendre ; peut être parce qu'elle-même était incapable de se défendre physiquement, et que la gêne qu'elle ressentait suite à cela la mettait très mal à l'aise. Elle ne doutait pas que Paùl n'y verrait là que du feu, prendrait cela au premier degré sans en saisir la pique sous-jacente et que donc il n'en souffrirai pas, mais cela n'excusait rien.

*Ou alors, c'est toi qui est complètement parano face à la gentillesse des autres...* lui souffla son esprit dans un dernier sursaut de conscience. Alexis était à vrai dire un peu trop fatiguée pour réussir à faire la part des choses à cet instant précis. Elle regarda la canette de Coca avec une envie furieuse d'en déguster une nouvelle, avaler une nouvelle dose de caféine qui lui permettrait de tenir encore un peu pour cette nuit, au moins jusqu'à cinq heures du mat'.

"A la Confrérie."

La geekette hocha la tête en réponse au "toast" de Jefferson. *Et à notre liberté...* acheva-t-elle pour elle-même, avant de tourner son attention vers Colosse.

"Tu veux bien me donner un gâteau Paùl ?" Une envie de chocolat venait de supplanter l'envie de caféine, bien que la précédente envie reviendrai sûrement au galop dans peu de temps.
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyLun 18 Juil - 11:53

Paùl souriait. Oui, il avait cassé la serpillère, mais personne ne l'avait grondé. Donc ce n'était pas grave et il ne serait pas puni. Pourtant, il aurait accepté une punition. Le colosse zappa assez vite l'information, tentant de comprendre ce qui se disait autour de lui. Dans un sens, il savait que eux étaient forts. Mais pas pareil. Elle, elle était fort dans les ordinateurs. Lui il était fort pour danser et parler dans la tête. Dans un combat de rue, ces aptitudes auraient été inutiles, mais il savait que le monde ne se réduisait pas à un ring. Paùl adressa un autre sourire à la miss. Elle nageait dans des eaux qui étaient entièrement inconnues. Un jour il faudra qu'il lui demande. De lui apprendre. Peut-être y trouverait-il un intêret certain. Car il y'a une dose de musculation maximale par jour. Dépasser ce stade, c'est prendre des risques. Le reste du temps, Paùl s'ennuit. Oh, il lui arrive même de regretter les rings. Mais il se doit d'être présent pour Drake. Et Julian. Julian aussi faisait peur à Colosse. Dans une moindre mesure mais quand même.

Paùl jeta un regard à Richard. L'homme s'était dévêti tout en discutant avec l'informaticienne. Il avait des muscles oui. Mais..il lui faudrait un programme d'entraînement sérieux. Enfin, sa "profession" demandait t'elle un physique de culturiste ? Un homme un jour s'était interessé à lui, lui disant qu'il avait tout les atouts pour percer dans cette voie. Mais Colosse n'avait pas pris ça au sérieux. Mais plus tard, interessé, il avait participé un concours amateur. Il avait été premier. Peut-être qu'il aurait vraiment pû réussir. Mais ça n'aurait pas été une vocation. Il ne faisait pas tout ça pour être admiré des autres. Non, il le faisait pour lui-même.

Ils discutaient d'un message à faire passer. Pourquoi ne pas utiliser des affiches ou des lettres ? Ce serait bien plus efficace. Mais bon, si la poupée de porcelaine voulait faire les choses à sa façon, qu'elle le fasse. Elle pourrait demander à Paùl si elle avait besoin d'aide plus..matérielle. Il avait fini par les comparer aux poupées qu'avaient eu sa soeur. Celles qui se cassaient facilement, belles comme des coeurs et vêtues avec des robes aux tissus soyeux. Oui, elle avait du charme, et le black n'y était pas tout à fait indifférent. Oh pas dans un sens de désir ou d'amour, juste qu'il la trouvait jolie. Et parmi l'éducation de sa mère, il avait appris qu'il fallait être gentil avec les jolies filles. Colosse n'avait pas réellement eu de copines réelles. Oh, il y avait bien les filles qui se collaient à lui après les combats. Il avait fait ce qu'il avait à faire mais... Ce n'est pas pour ça qu'il rechercherait ça avec une amie. On fait des trucs qui font du bien que avec des femmes qu'on ne connait pas. Sa évite les problèmes.

"Tu vois, j'aurais encore du boulot pour arriver à ton niveau. Heureusement que nous avons un homme fort à la maison."

Paùl releva la tête. Hum, on lui parlait. Il eut un grand sourire. L'autre le complimentait sur sa force, sa carrure. Paùl hocha la tête, bombant un peu le torse. L'homme qui parlait dans les têtes avait remarqué. Bien, il était encore plus gentil alors. Il répondit, sachant qu'il était bien de retourner un compliment :

Toi, tu es déja pas mal. Il faudrait juste un peu plus de sport et tu pourrais être encore plus fort ! Mais toi déja musclé.

De son point de vue, c'était un compliment correct, prouvant que Colosse était plus fort, mais que Eros était sur la bonne voie. Oui, en continuant, il pourrait rivaliser un jour avec Colosse au bras de fer. Hum. Paùl avait déja une idée d'entraînement intensif pour Richard. Il le regarda porter un toast, et, n'ayant rien sous la main, il leva un gâteau avant de le manger :

Oui. A la confrérie ! Très bien !

Il reporta son regard sur Alexis. La jolie fille lui demandait un gâteau. Il allait lui lancer le paquet quand il se rappela la leçon de maman. Toujours être doux avec les filles. Il s'approcha de la Geek et déposa le paquet devant elle avec une délicatesse totale. Bien que maladroite. Très maladroite. Il lui souria :

Oui, ils sont très bons. Chocolat. héhé, chocolat c'est la même couleur que moi. Mes muscles sont peut-être en chocolat ...

La brute partit d'un rire grave. Il trouvait sa blague excellente. Essuyant une larme de rire, il se tourna vers Richard :

Tu veux que je prête mes instruments et que j'entraîne toi ? Tu veux devenir plus fort ? Et plus beau pour danser et gagner des billets ?
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyMar 19 Juil - 10:30

*Tu délires complètement ma pauvre... Tu ferais bien de fermer l’œil une heure ou deux après ça.*

Penser "à voix haute" avait ses inconvénients lorsqu'un télépathe se trouvait dans la même pièce que vous. Le regard de Richard passa furtivement sur Alexis, sans s'y attarder. Il n'avait même pas eu besoin d'agir, d'utiliser son pouvoir, les mots lui étaient clairement parvenus. Il mettait ça sur le compte de la fatigue, un esprit qui manque de sommeil étant plus vulnérable, moins attentif. Mais si elle recommençait, il lui signalerait. Avec lui, il n'y avait aucun danger, mais si elle tombait un jour sur un télépathe mal intentionné, faisant partie des Collaborateurs, par exemple, elle serait un livre ouvert à penser aussi fort. Ensuite, ce fut au tour de Ricky de sentir le regard de la jeune femme, posé sur lui. L'effet fonctionnait toujours. Il savait que les yeux se tournaient vers lui, surtout lorsqu'il tombait un vêtement. Il se trouvait très bien comme il était, et faisait de la musculation et du sport pour s'entretenir, non pas pour devenir pus fort, ou plus musclé, contrairement au colosse qui se trouvait là.

Un message à faire passer, qui marquerait les esprits. Et si Richie devait l'apprécier à sa juste valeur, c'est que ce message n'était pas du genre à plaire au Président, par exemple. Rien que cette idée fit sourire le télépathe. Elle avait éveillé sa curiosité, et maintenant il avait hâte de savoir ce que ça allait être... Mais il ne le montra pas. Il n'était pas du genre expansif, et il y avait bien longtemps qu'il avait appris à ne pas dévoiler ni ses pensées, ni ses sentiments. Oh, il y avait bien des exceptions, mais il ne parlait jamais de ses faiblesses. Personne n'était au courant pour Austin... Et ça devait rester comme ça. La suite concerna Paùl, et l'entraînement physique qu'il s'imposait, au point où sa musculature finirait par éclater. Le sourire de Richard demeura quelques instants à la pensée d'une montagne de muscles se dégonflant, tel un ballon de baudruche... Les mots qu'il avait prononcés avaient un sens caché, et comme prévu, le black s'arrêta au premier degré. Alex, elle, avait tourné la tête vers lui. Eros ne le regarda pas, retenant un sourire plus large. Il écoutait le colosse.

Paùl, dans son extrême générosité, retourna le compliment. De façon maladroite, mais qui sembla le satisfaire. Aussi, Richard ne se formalisa pas, il accueillit ces paroles d'un signe de la tête, en remerciement. Dire qu'après ses quelques heures de boulot, il s'attendait à passer par la cuisine et rejoindre sa chambre ! Voilà qu'à trois heures du matin bien passées, il était en discussion avec Alexis, la technopathe, et Paùl, le "monsieur muscles". Et puis, il capta d'autres pensées...
*Ou alors, c'est toi qui est complètement parano face à la gentillesse des autres...* Des pensées encore une fois exprimées bien trop "fort". Ce qui l'amena à imaginer quelque chose... En tant que télépathe, il était un habitué des complexités de l'esprit, il savait comment il fonctionnait, et était à même de créer des barrières pour protéger ce qui devait l'être. Un bon dissimulateur gardait ses secrets enfouis, et ne livrait que des pensées de surface, sans intérêt. Richard devait en parler à Julian. La protection mentale de la Confrérie était importante.

Le toast fut suivi. Alexis ajouta même une petite remarque, un petit "liberté". Il est vrai que c'était important... Malgré sa présence ici, malgré son emploi, ses fréquentations, Richard n'était pas libre. Il était recensé, le Gouvernement le gardait à l’œil... Heureusement qu'il avait les moyens de rester tranquille, ou sa vie pouvait devenir infernale. L'envie de chocolat semblait être contagieuse. Ricky, puis Paùl, et maintenant Alex, qui demanda au colosse de lui donner un biscuit. Eros sentit chez ce dernier l'envie de l'imiter, c'est-à-dire transmettre le paquet en le jetant à travers la pièce. Mais il se retint, comme s'il trouvait cet acte trop peu déicat. Le black se déplaça donc. Mais malgré sa gaucherie, on sentait une envie de bien faire, ce qui devait être le plus important, non ? En entendant la blague, juste derrière, Ricky se concentra sur ça : oui, c'était le plus important. Un rire grave, mais joyeux s'éleva alors. Paùl était fier de sa blague. Au point d'en pleurer ! Le tableau aurait presque pu être touchant. Profitant de l'instant, Eros s'adressa à Alexis, sachant que ses défenses étaient abaissées par la fatigue.


*Fais attention à ce que tu penses... Un peu plus de "parano" ne ferait pas de mal...*

Tout en transmettant le message télépathique, il n'avait cessé de sourire. Peut-être s'était-elle sentie menacée, avait fermé son esprit, n'avait pas saisi le message, mais dans tous les cas, elle aurait au moins senti qu'il pouvait être dangereux de se laisser aller à la sécurité... Le colosse se tourna alors vers lui. Voilà qu'il lui faisait une offre d'entraînement. Beaucoup auraient accepté, mais Ricky n'était pas du genre à avoir un professeur, surtout pour quelque chose d'aussi basique que la musculation. La série d'exercices qu'il s'imposait ne nécessitait aucun matériel, si ce n'est peut-être une barre horizontale. Et ça suffisait largement.

"Merci Paùl, mais ça ira. Je ne fais que m'entretenir, je ne veux pas devenir plus fort. La beauté ne réside pas simplement dans une paire de biceps et des abdos bétonnés."

Et là, contrairement à la remarque précédente, il n'y avait aucun sous-entendu. Le point de vue de chacun sur ce qu'était la beauté différait, c'est tout. Richard but une longue gorgée de soda, avant de songer qu'il prendrait bien une douche avant d'aller s'affaler dans son lit. Son regard passa sur la pendule.

"C'est qu'il y aurait plus d'activité la nuit, ici... Ce n'est pas forcément une bonne chose." fit-il remarquer tout haut.

Mais tant que les règles de base de la vie en communauté étaient respectées, peu importait, non ?
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Alexis E. Devlin« Alexis E. Devlin »৸ Technology rules the world ৸
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyMar 19 Juil - 19:57

L'informaticienne fut touchée par la délicatesse que Paùl mettait à l'oeuvre pour simplement lui confier la barquette de biscuits. Elle le gratifia d'un hochement de tête, ponctué d'un "merci" ; puis un mince sourire vint éclairer son visage en observant la réaction du Colosse à sa propre blague. Le sourire n'était pas pour la blague qui était - blague à part - véritablement nulle. Cependant, la naïveté et l'innocence qui perçait dans l'attitude du gros balèze était assez touchante. Ce n'est pas parce que la brunette ne vit que pour ses machines qu'elle n'a pas une certaine part de sensibilité.

Enfin, là tout de suite, c'était son envie de chocolat qui reprenait le dessus, alors elle piocha l'un des gâteaux et croqua dedans, avant de mâchouiller, pensive.

*Fais attention à ce que tu penses... Un peu plus de "parano" ne ferait pas de mal...*

Et là, Alex' arrêta immédiatement de mastiquer, les yeux légèrement plus écarquillés qu'à l'accoutumée, ce qui ne faisait que renforcer le ton sombre des poches sous ses yeux. S'il y a bien un truc auquel elle ne s'attendait pas, c'était que Richard parvienne à entendre ses pensées, et pire, à communiquer avec elle par télépathie. Le trouble dura quelques secondes, après quoi elle reprit la mastication de son biscuit, qui étrangement avait pris un goût plutôt amer dans sa bouche. Elle n'avait jamais pensé qu'Eros puisse être un aussi puissant télépathe. Ou alors, il y parvenait seulement en raison de l'affaiblissement de son esprit face à la fatigue. Elle se savait pourtant extrêmement peu réceptive à tout pouvoir télépathique, son esprit majoritairement numérisé étant ordinairement peu sensible aux pouvoirs psychiques. Elle se savait physiquement faible et impuissante dans la réalité, mais psychiquement, elle se pensait presque impénétrable. Or le strip-teaser venait de faire s'écrouler un pan entier de ce mur.

La geekette piocha un second biscuit dans le paquet. Il en restait plus des masses d'ailleurs. A rajouter sur la prochaine liste de course, avec les Grany. Mâchouillant son second biscuit, elle tâcha de répondre au télépathe par le même mode de communication, en pensant.

*Merci Richard. Je vais tâcher de faire gaffe, et de me reposer aussi.*

C'est que son esprit contenait une multitude d'informations qu'elle ne voulait pas voir extorquer par télépathie, qu'il s'agisse de la Confrérie, ou encore pire, de Collabo' ou d'un simple mutant. Si seulement elle était capable de stocker certains souvenirs et certaines informations au coeur de son propre monde, au coeur même d'un programme, les télépathes devraient lui tripatouiller la cervelle un long moment avant de finalement se heurter à un mur inintelligible. Si l'on parvenait ne serait-ce qu'à extraire de son esprit l'adresse du QG de la Confrérie, même avec Julian pour en assurer la défense, la cellule serait dans un sacré pétrin.

Et après on lui conseillait de sortir de son trou plus souvent. C'était pas pour la convaincre cette histoire. Il lui fallait un moyen de défense plus efficace contre les télépathes. Elle pouvait toujours essayer de les entraîner avec elle, dans la virtualité, là où elle aurait un contrôle absolu sur eux ; mais pour ça, il fallait être en contact physique avec le type, primo ; et deuxio, fallait avoir un téléphone filaire ou un PC en Ethernet sous la main, chose rare aujourd'hui. Autant dire qu'elle ferait mieux de pianoter un peu moins et s'entraîner un peu plus contre ce genre d'individu.

Son regard passa sur Richard, brièvement, avant de se tourner vers Paùl. Et le Colosse ? N'était-il pas extrêmement fragile contre les télépathes ? Lui qui ne jurait que par la force brute, était-il au moins en mesure de se défendre psychiquement, ou de comprendre ce que cela signifiait ? Un léger froncement de sourcils vint obscurcir un peu plus ses traits. Une chance pour la Confrérie, c'est que l'homme-chocolat n'était pas recensé par le Gouvernement. Peu de chances donc qu'on lui envoit des Agents aux trousses. En ce qui concernait Richard, son nom était apparu dans le fichier piraté, mais lui devait être capable de se défendre. Les combats de télépathes, c'était pas beau à voir, le perdant se retrouvant généralement avec le cerveau en bouillie - façon de parler. Elle devrait peut être corriger ce détail, bien que la version papier existerait toujours, il était nettement plus long de farfouiller dans des dizaines de boîtes d'archives que de frapper un nom sur un clavier. Des bâtons dans les roues du Gouvernement... Point de vue recensement, c'est tout ce qu'elle pouvait faire. Elle l'avait bien fait pour elle, et depuis, la pression s'était légèrement atténuée.

Alors que les deux hommes papotaient musculation et philosophaient sur la nature de la beauté, elle balança une nouvelle pensée à l'attention de Richard, posant un regard attentif sur les deux Confréristes, l'air de rien.

*Je vais avoir besoin de ton aide Richard...*
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyMar 19 Juil - 22:42

Colosse fixa les deux personnes présentes dans la pièce. Ils parlaient à peine. Paùl finit par en déduire qu'ils parlaient dans leurs tête comme faisait Richard. Bah. Paùl en était incapable, et, dans un sens, était presque immunisé. Même un habile télépathe aurait du mal à s'y retrouver dans ses pensées. Il baignerait dans un océan de pensées de musculations, énorméments de souvenirs d'enfance. Et des tâches de couleurs. des sons. Des peurs. Un maître saurait s'y retrouver. Mais quelqu'un qui s'attendrait à trouver un cerveau "normal", pourrait se faire surprendre. Colosse ne savait rien de tout cela. Juste que c'était sa façon à lui de penser.

Ses pensées le menèrent justement à quelques réflexions. Il lui arrivait d'avoir des "lueurs". Comme un flash doublant temporairement son potentiel de réflexion. Bref le rendant presque aussi intelligent qu'un gosse de 15 ans. Ce qui est un gain énorme. Il prit un peu de recul afin d'évaluer la scène. Deux autres amis. Oui, des confréristes. Eux qui font des choses compliquées qui dépassent ses capacités à lui. Lui, juste un bloc de pierre, utile de temps en temps. Alors qu'eux on avait besoin d'eux de façon continue. Il était juste une sorte de... de passe temps ? Paùl secoua la tête, cessant ses réflexions qui devenaient trop compliquées pour lui. Ces lueurs n'étaient jamais bien longues. Mais chaques fois, elles le rendait bougon. Il se recula et s'asseya sur le plan de travail, qui ploya légèrement sous les cent-trente-cinq kilos de l'homme.

Il soupira. Il ne cherchait pas forcément la beauté. Il voulait la sécurité. Protéger ceux qui lui étaient chers. Mais là, ces amis étaient entrain de faire leurs ...idées ? N'étant pas entièrement stupide, il savait que quelque chose se passait entre eux. Uniquement au niveau boulot, soyons clairs. Mais bon, Alexis avait dit un gentil merci en sourillant. Elle était gentille. Le colosse croisa les bras et plongea dans des souvenirs. Des souvenirs qui l'avaient marqués.

C'était en juin. Il rentrait d'une partie de rugby, où il avait à moitié démoli le leader de l'équipe. Ah, ce n'était pas intentionnel, non. Il avait juste continué à courrir malgré le plaquage. Et avait broyé les côtes à son chef d'équipe. Mais il ne lui en voulait pas. Il avait un très bon médecin. C'était un garçon riche. Paùl avait commencé à rentrer chez lui, le sac balançant sur son épaule. Et il avait vu un attroupement. Intrigué il s'était approché, alors qu'une demi-douzaine de pompiers semblaient emporter quelqu'un. Un..cadavre ? Le corps étant recouvert, Paùl ne pouvait pas la reconnaitre. Une main s'était posé sur l'épaule de l'adolescent. Un vieil homme. Un voisin. Il lui avait murmuré d'être fort. L'idée avait fait un bout de chemin dans sa tête avant qu'il ne comprenne. Il en avait pleuré. Un jour et une nuit. Oh, il n'avait pas eu le temps de culpabiliser. Mais il s'était juré d'être plus fort. Pour protèger les gens. Les mamans.

Paùl serra violamment le poing. Les souvenirs sont parfois douloureux. Mais bon, il n'allait pas vivre dans le passé non ? Il regarda à nouveau l'échange muet entre les deux personnes. Bah si ils avaient besoin d'un café, ils le sonnerait...
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyJeu 21 Juil - 20:07

La fatigue ambiante et l'esprit simple de Paùl offraient là un beau buffet pour n'importe quel télépathe mal intentionné. Richard était pleinement conscient que s'il tentait de s'aventurer plus loin dans l'esprit d'Alexis, elle avait les moyens, si ce n'est de le repousser, de le perdre, au point qu'il ne puisse trouver les informations utiles. Là, il s'était contenté de recevoir ce qu'elle s'était autorisé à penser. Il avait l'habitude d'être plus ou moins à l'affut de ce genre de choses, et ça n'avait pas loupé. Heureusement, et même si elle était épuisée, la jeune femme était trop intelligente pour laisser échapper malencontreusement, par une pensée plus "forte" que les autres, une bribe de renseignement compromettant. Elle était une Mutante du même clan, aussi Eros se devait-il de l'aider. Elle lui transmit la réponse, qu'il attendait, sans ouvrir la bouche. D'un signe de tête, il lui signifia que ce n'était rien. Ils étaient entre eux, les petites faiblesses pouvaient arriver, c'est ainsi qu'on pouvait se permettre de les remarquer et de les corriger.

Le colosse, de son côté, ne rebondit pas sur le remarque de Richie concernant la "beauté". Il avait l'air de s'être plongé dans ses pensées... Curieux, Richard effleura l'esprit de Paùl. Ce dernier se remémorait quelque chose. Rien de bien passionnant. En revanche, s'il restait trop longtemps assis sur le plan de travail, il y avait fort à parier que quelque chose allait casser. Après le balai, ça aurait fait beaucoup pour une seule nuit, même pour quelqu'un dont on savait qu'il ne connaissait pas forcément sa force, surtout avec son petit handicap. Richard capta le regard d'Alexis, et reçut une nouvelle adresse télépathique. Elle semblait être arrivée au même type de conclusion que lui, apparemment... A moins qu'il ne se trompe totalement. Terminant le coca, Ricky écrasa la canette qui vola à travers la pièce, directement dans la poubelle. Pas l'habitude, non, juste de la réussite et, il fallait bien l'avouer, du talent. La cuisine était d'un coup devenue un peu trop silencieuse.


"Ne serait-il pas plus raisonnable pour nous d'aller nous coucher ?"

Et il enchaîna, pour que Paùl ne s'attarde pas sur un nouveau silence qui s'ensuivrait, directement à l'attention de Spyware :

*Mon aide ? Besoin de protection, peut-être ?*

Si le télépathe intervenait dans l'esprit d'Alexis -et pour cela elle devrait totalement l'ouvrir à lui, il pouvait installer des barrières, voire des labyrinthes, ou du moins suffisamment d'obstacles pour qu'elle se rende compte, en cas d'agression télépathique, qu'on entrait dans son esprit. Un peu comme une porte blindée au lieu d'une porte ordinaire. Un homme qui défonce la porte du premier coup ne vous laisse pas le temps de réagir. Tandis que s'il perd du temps à abattre la porte blindée, vous avez le temps de vous préparer, vous cacher, fuir. Richard devait absolument en parler à Julian, de façon à pouvoir faire de même sur les autres. En y passant plus de temps, il pouvait même être capable d'enfermer quelques informations ou souvenirs, de façon à ce que seul son propriétaire puisse y avoir accès... Un petit quelque chose lui vint alors, ce qui fit naître un petit sourire qu'il ne se donna même pas la peine de masquer.

*J'aurai quelque chose en échange, ou suis-je censé le faire gratuitement ?*

Il n'avait pas l'intention de recevoir quoi que ce soit, mais le naturel était revenu au galop. Il s'était senti obligé d'ajouter cette remarque. Richard savait très bien qu'Alexis apportait toute la contribution possible aux Confréristes, il était normal qu'il fasse de même. Protéger les secrets serait une importante part de travail.
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptyVen 22 Juil - 18:54

"Ne serait-il pas plus raisonnable pour nous d'aller nous coucher ?"

Spyware hocha légèrement la tête. Après s'être fait surprendre, il était plus que raisonnable de penser à aller rejoindre son plumard, et surtout y dormir, pas s'allonger devant l'écran et naviguer dans son univers pixelisé. Ses yeux émeraudes passèrent sur Paùl, et le plan de travail qui semblait souffrir de la corpulence du colosse. Si un manche à balai était aisément remplaçable et plutôt discret, expliquer comment un plan de travail pouvait s'effondrer de la sorte l'était beaucoup moins. Le grand black semblait plongé dans ses propres pensées, elle espéra que Richard n'était pas en train de lui trifouiller le ciboulot à son insu. Non, ce n'était pas le genre du strip-teaser, ni le gemre des Confréristes. Le respect de la communauté était essentiel, et effrayé un mutant tel que Colosse conduirait forcément à un désastre. Et qui disait désastre, sisait attention, et l'attention, la Confrérie ne cherchait pas à l'attirer vers leur QG. C'était à l'extérieur que l'on devait faire passer les messages, pas ici.

*Mon aide ? Besoin de protection, peut-être ?*

A vrai dire, ce n'était pas tant de protection dont elle avait besoin, mais bel et bien de quelques leçons pour apprendre à murer ses pensées, apprendre la vigilance contre les télépathes, à un niveau de perception et de protection bien plus résistant que celui que son don avait fait développer chez elle. Autant dire qu'il lui fallait devenir une véritable forteresse psychique, que même un télépathe comme Charles-Xavier aurait du mal à percer. Bon, c'était un peu exagéré comme volonté, mais ç'aurait juste été génialissime. Enfin, fallait pas rêver non plus. Elle n'aurait jamais le dessus sur un télépathe, même en développant son endurance. Il lui fallait juste apprendre à résister aux intrusions, juste assez longtemps pour ne pas être la première à lâcher prise.

*Pas vraiment besoin d'une garde rapprochée. Juste de quelques séances d'entraînements. Tu peux faire ça ?*

Elle arqua un sourcil, en observant le mince sourire de Jefferson. A quoi pouvait-il bien penser à ce moment précis ? Quelle pensée avait fait naître ce sourire ? La jeune femme n'en savait rien, et c'était véritablement frustrant de ne pas pouvoir être au même niveau que les autres. Mais bon, les possesseurs du gène X étaient tous des habitués de ce genre de contrainte, s'ils ne partageaient pas les mêmes forces et les même faiblesses, ils partageaient tous la crainte de se retrouver face à ceux qui sauraient les surpasser, ou les contrer.

*J'aurai quelque chose en échange, ou suis-je censé le faire gratuitement ?*

La brune ne manqua pas de sourire en retour. Etait-ce sincère, ou simplement une boutade, elle n'aurait su le dire, mais cela ne la dérangeait pas. Après tout, il n'y avait rien dans de matériel dans ce monde qu'elle ne pouvait obtenir, qu'il s'agisse d'argent, de matériel ou d'informations. Cependant, s'il existait bien une chose face à laquelle elle se sentait désespérement impuissante, autant à recevoir qu'à offrir, c'était bien les relations humaines, la confiance. Elle espérait simplement que Richard ne lui demanderait rien de cet accabit-là, parce qu'elle ne pourrait pas faire grand-chose pour lui. Cependant, l'aide qu'il pouvait lui apporter valait tout l'or du monde, si cela lui permettait d'être capable de préserver la propriété intelectuelle de ses pensées, ses idées et ses secrets.

*Ton prix sera le mien, Richard. La seule chose qui compte, c'est que ça marche.*

Elle prit appui sur la table, puis se leva, lentement. Etrangement, la tête lui tourna quelques secondes. Un sacré contrecoup de fatigue. Il lui fallait vraiment prendre du repos, un vrai repos. Elle chipa le dernier gâteau au chocolat, et balança le paquet vide dans la poubelle, avant de saluer la petite assemblée nocturne de la main droite, avec un léger sourire. Elle n'aurait pas imaginé qu'un simple en-cas nocturne pouvait mener à tant de réflexions.

"Bien les garçons, je remonte dans mon bocal. Bonne nuit les gars. Et pas de bêtises !" ajouta-t-elle dans une ultime taquinerie, bien qu'elle savait qu'il n'y aurait pas de mauvaise surprise à son réveil, mis à part un "Bordel ! Qui a fini le jambon ?" le lendemain, de la part d'un estomac affamé. Bah... La Confrérie survivra à une brève pénurie de jambon, tout comme Paùl avait survécu à la pénurie de Grany. Il y avait des choses plus importantes que la bouffe dans ce bas-monde.

"Tu sais où me trouver Richard, si jamais..." Elle laissa le reste de la phrase en suspend. Il avait compris, elle le savait. Et sur ces mots, elle quitta la cuisine pour gagner les escaliers menant au troisième. Elle passerait sûrement une nuit agitée, comme toujours, pleine de rêves mêlant le réel et le virtuel, l'esprit obsédé par son monde numérique qui la réveillerait au bout d'une heure, peut être deux cette nuit vu l'état de fatigue. Ca faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas réussi à enchaîner plus de quatre de sommeil continu, et cette nuit ne ferait pas exception à la règle, encore une fois.
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Paùl Bellori« Paùl Bellori »Mutant & Proud
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] EmptySam 23 Juil - 9:16

HRP : Je réponds dans l'après midi HRP
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MessageSujet: Re: Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]   Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes] Empty

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Petit creux nocturne [ouvert aux Confréristes]

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