NOM MUTANT x Chronos.

CLASSE x 2 ou 3, à vous de voir, même si 3 serait possible, vu qu'il a découvert son pouvoir assez tôt, et a été formé par un spécialiste .. Mais à vous de voir ce que vous m'accordez !

POUVOIR x Suspension du temps.

FORCES, FAIBLESSES & LIMITES x Nathaël peut suspendre le temps pendant un temps déterminé. Pendant ce laps de temps, à part lui, tout arrête de bouger. Il gagne ainsi plusieurs minutes sur le monde. Les personnes présentes ne se rendent compte de rien, à condition qu'il regagne sa place d'origine, et, une fois qu'il rétablit le temps, c'est comme si une seconde à peine venait de s'écouler. Il ne connait pas la portée de son pouvoir ; il sait juste que, là où il est, le temps s'arrête. Cependant, au bout d'environ trois minutes ( voir nivelage ci-dessous ), le temps reprend ses droits naturels. Il ne peut emmener personne avec lui dans ces pauses, et ne peut les enchaîner sans une pause d'environ une demi-heure ; après tout il ne contrôle pas le Temps non plus, il en a simplement volé une certaine partie à son maître. Oui, c'est comme ça que Nate voit les choses. .

CLASSE 1 x Au niveau 1, Nate ne contrôle pas son pouvoir. Sans le faire exprès, lorsqu'il est en danger, il peut arrêter le temps environ une minute, et celui-ci se rétablit sans son avis. Il a à peine le temps de réaliser ce qu'il a fait que tout redevient normal.

CLASSE 2 x A ce niveau, Nathaël peut suspendre le temps un peu plus d'une minute, à peu près quand il le veut. Cet effort l'épuise énormément, et il ne peut pas enchaîner sur une activité trop physique.

CLASSE 3 x Nathaël peut, au niveau 3, arrêter le temps dans les trois minutes, quand il en a besoin, ou envie. Même s'il a plus de résultats lorsque c'est une nécessité, cela va de soi. Il doit prendre quelques minutes de repos avant de faire tout autre chose, et doit attendre un bon moment avant de recommencer cet exploit hors du commun.

CLASSE 4 x Au niveau 4, Nate suspend et rétablit le temps dès qu'il le souhaite, moyennant une petite concentration, et une importante quantité d'énergie. Mais il ne peut l'arrêter plus de trois minutes trente, temps au bout duquel tout se remet en marche normalement.

CLASSE 5 x A ce stade, Chronos arrive à voler les trente secondes complétant la quatrième minute sans problèmes et, en cas de besoin, peut tenter d'entamer celle-ci. S'il ne dépasse pas les trois minutes, il n'aura besoin que de quelques minutes de repos avant de tenter autre chose. Si, en revanche, il rajoute une, voir une minute et demie, il se fatiguera bien plus.

Derrière son apparence de gentil garçon, bien élevé et presque adorable, se trouve un jeune homme froid, calculateur et légèrement sadique. Nathaël n'a pas le moindre sens moral ; aucune notion de bien et de mal, pas même « je fais le bien, ils font le mal ». Rien. Juste « Moi, je fais ce qu'on me dit. Ceux qui font le contraire sont mes ennemis ». Pas qu'il soit stupide, ou autre. Non, il est simplement dans un monde à part, où il y a lui, et les autres. Un monde où il se fiche pas mal de ce qui lui arrivera ; où il fait simplement ce qu'on lui demande, tant que ça ne le dérange pas. Nate n'a, honnêtement, peur de rien. Du courage ? Non. Car, oui, on pourrait le voir comme le prince courageux qui sauve les autres. Mais pas du tout. Cette forme extrême de courage s'appelle de l'inconscience, et le jeune homme en fait preuve. Ce qui tranche particulièrement avec son intelligence .. Froide. Oui, on pourrait le considérer comme quelqu'un de froid, du moins sous ses airs gentils, bien entendu. Car beaucoup de personnes pourraient s'y tromper, et à le voir sans le connaître. Enfait, on en vient presque à se demander s'il a la moindre capacité à aimer. Il n'aime pas particulièrement l'argent. Il n'aime pas les animaux. Il n'aime pas non plus les mutants, ni les humains. Il n'aime pas particulièrement la vie non plus, d'ailleurs. Il est sur Terre, point. Il fera ce qu'il doit faire, puis disparaîtra. Ainsi va la vie, non ? Enfait, si, Nathaël aime deux ou trois choses. Le feu, et les cigarettes. Oui, il passe son temps à jouer avec un briquet, sans trop savoir pourquoi. On pourrait le traiter de pyromane, sauf qu'il n'a jamais créé d'incendie, malgré son penchant incontestable pour les mauvais coups ; tout ce qui attire les ennuis. Il prend aussi plaisir à voir souffrir les autres, mais pas de la façon habituelle ; il ne voit en effet aucun intérêt à infliger des blessures physiques, tuer ou blesser quelqu'un ne lui apporte rien. Non, lui aime torturer psychologiquement les gens : il réussit sans trop de problèmes à se faire aimer, du moins apprécier, et aime les rabaisser, les faire douter d'eux, à un point maladif. Autant pour eux que pour lui. Ce pourrait être pris pour de l'orgueil, mais c'est simplement une perversité étrange de l'esprit. C'est plus fort que lui, et il en a déjà poussé plusieurs à la dépression, et c'est ça, au fond, qu'il aime.

« Ouhlà. Tout doux, le chien, tout doux. »

Un enfant, de moins de dix ans, se tenait devant un berger allemand qui lui arrivait au-dessus de la taille et le dévisageait avec un grondement menaçant, tremblant malgré de lui de peur, enfin peut-être, la main tendue devant lui, à peu près au niveau de son museau. Nate avait énervé l'animal, il le savait. Il avait simplement voulu jouer, mais le chien ne l'entendait pas de cette façon. Le quadrupède s'apprêtait à l'attaquer, il le savait. Il allait mourir ici, en pleine campagne ukrainiène, seul. Ses parents lanceraient des recherches d'ici un ou deux jours, et peut-être que son père lui même découvrirait son cadavre. Sympathique, pas vrai ? C'était du moins ce qu'il pensait, en voyant le chien retrousser ses babines, dévoilant ses crocs acérés. Nathaël pourrait fuir, essayer de courir. Mais ce serait inutile, il serait vite rattrapé ; un gamin allait beaucoup moins vite qu'un berger allemand, pas besoin d'être intelligent ou de sortir de Yale pour le savoir. Il allait mourir là, c'était tout. En voyant l'animal prêt à bondir, Nate perdit son calme et poussa malgré lui un cri qui resta figé dans sa gorge, enfait, de même que le chien. Et, à vrai dire, il alla de même pour les oiseaux, la feuille qui tombait d'un arbre, les nuages qui défilaient dans le ciel, bref, tout, sauf lui. Avant que son cerveau ne réalise l'étrangeté de la situation, il se précipita vers la tente à demi-dépliée, derrière lui. Car il était partit camper, comme presque toutes les semaines. Il attrapa l'un des piquets, qui remplaçaient les sardines, toutes égarées ou cassées, et le planta dans le ventre du chien. Puis tout se remit en place, et la seule preuve de ce qui venait de se passer fut l'animal qui s'écroulait au sol. Alors, il s'autorisa un.

« Mais c'était quoi ce bordel ?! »

Le garçon se mit alors à monter sa tente naturellement, son esprit tournant à plein régime. Visiblement, il avait une capacité particulière. Il n'était donc pas vraiment humain, ce qui faisait de lui un mutant. Tant mieux. Il allait être quelqu'un hors du commun, ce pourrait être amusant. Il était pourtant franchement préocupé. Que devait-il faire, maintenant ? La réponse lui vint d'elle même ; ses parents avaient eu de nombreux ennuis avec la justice. Or, ils ne devaient pas aller en prison, et encore moins mourrr dans une fusillade. Pas que Nate les aime, il avait simplement besoin d'eux. Eh bien voilà. Il irait voir un homme de l'ordre, et aiderait le gouvernement, demandant simplement d'effacer les crimes de ses parents.

« Qu'est-ce que tu fous, Nate ? Dépêche-toi, abruti ! »

Nathaël se retourna pour jeter un regard noir à son interlocuteur peu aimable, sans même savoir de qui il s'agissait. Coup de chance, il s'agissait simplement de son voisin, qui l'attendait pour aller au collège. L'adolescent de quatorze ans marcha lentement vers l'impatient, prenant tout son temps, simplement pour le plaisir de l'énerver. Il lui jeta un regard moqueur, et murmura.

« Eh ben vas-y, m'attend pas, ce serait bête qu'on te voit avec moi. »

Il faisait allusion à toutes les rumeurs qui couraient depuis déjà plusieurs années, quant au fait qu'il était un mutant. Rumeurs qu'il avait bien entendu encouragées, ne voyant pas l'intérêt de nier la vérité. Car il était en effet allé voir un policier, à qui il avait patiamment tout expliqué, avec cet air qui, sur le visage d'un enfant, force n'importe qui à écouter n'importe quelles choses impossibles, et à le croire. Il avait rencontré nombre gens importants, et avait même du faire plusieurs démonstrations. Chose loin d'être aisée, à cause de son manque d'exercice. Ils avaient alors pointé sur lui des armes chargées, et menacé de tirer. Ce qui avait suffit à lui faire stopper le temps moins d'une minute et se jeter hors de la pièce. Avait alors été décidé quelque chose qui le satisfaisait pleinement : lui, il aidait le gouvernement, donnait les informations demandées, et participait à diverses opérations s'il le fallait, et en échange lui et ses parents étaient protégés. Un homme, Mr. Vaskez, dont le visage était toujours caché derrière un masque en fer, l'avait même aidé à développer, doucement son don. Il était censé lui apprendre à devenir plus puissant, jusqu'au moment où plus rien ne l'arrêterait. Évidement, personne n'était au courant de ses activités, que ce soit humains, ou mutants. Car il savait bien que ceux comme lui étaient considérés comme traîtres par leurs semblables, bien qu'il se moque pas mal de ce que l'on pensait de lui. L'ennui qui aurait pu être provoqué aurait pu avoir un rapport avec ses parents ; or il avait toujours besoin d'eux, malheureusement. Il savait cependant que, dès qu'il aurait trouvé le moyen de se passer d'eux, il s'en débarasserait, ils en savaient trop.

« Tu veux être utile ? Eh bien arrête d'hésiter et fais-le, imbécile ! »

Au moins, ça avait le mérite d'être clair. Bien que l'idée d'être qualifié d' « imbécile » froissait Nate qui, en temps normal, aurait répliqué. Seulement là, il n'avait pas le temps. Le jours de ses vingt ans avait été plutôt mouvementé, il fallait l'avouer. En effet, ils avaient reçu la visite surprise d'hommes armés, plutôt mécontents. De quoi, demanderez-vous. Eh bien, sans en avoir conscience, le voleur de temps avait donné plusieurs, voir même beaucoup d'informations fausses, lui même manipulé par une entité supérieure. Enfin, quelqu'un de plus malin de lui, quoi. Et, à présent, il était dans une situation assez délicate. La seule solution qu'on lui proposait était de partir, « poursuivre ses études à l'étranger ». Cette idée ne lui plaisait pas vraiment, mais il n'avait pas vraiment le choix, après tout. Il n'était pas conscient du danger, et sa mère craignait qu'il n'y laisse sa vie. Instinctivement, il avait choisi les États-Unis, comme tout un chacun. Au fond, il avait bien envie de partir de son pays natal, qui ne représentait rien pour lui, juste une terre comme une autre. Ce qu'il avait fini par faire, au terme de longues discussions. En arrivant à New York, après s'être bien entendu trouvé un appartement et un emploi, il alla immédiatement se faire recenser, ici aussi, ne connaissant pas les relations entre ce pays et le sien. Depuis son enfance il collaborrait avec le gouvernement, alors pourquoi pas ici aussi, se disait-il. Au fond, il ne voyait pas vraiment quoi faire d'autre. Cela devait être étrange, un jeune homme de son âge, qui travaille avec eux de son plein gré, sans rien en échange mais, pour Nathaël, c'était tout à fait naturel. Et à présent, on lui demandait n'importe quoi, il ne savait en réalité même pas ce qu'il devait faire, n'ayant écouté aucune des paroles de l'homme en face de lui. Il se contenta de lui jeter un regard encourageant, qui perdait tout son sens avec le sourire méprisant dont il s'était affubulé sans y faire attention.